Jérôme Mad Man (juin 2003)
Napoléon n’est pas un prénom
comme les autres, Washinton un
patronyme ordinaire. Napoléon c’est
toujours plus Républicain que Benito, Adolph, Jean-Marie ou Leonid et, Washinton
facilement plus humaniste que Mac Carthy, Goebbels, Malthus ou Gargamel.
Je vous invite maintenant, avec les exemples ci-dessus, à réaliser votre
propre formule tel que : “Schroumpf Crématorium” par “Adolph
Gargamel” etc.... Amusez-vous, chers lecteurs, et laissez s’exprimer
votre potentiel créatif.
Trêve de jeux de mots faciles. Reconnaissons à cet artiste un courage
que seul peut endosser un musicien éclairé, l’âme meurtrie et érodée
par les alluvions d’un delta qui commence par Miss... et qui fini par...
issipi.
Dès les premières notes, Hotel bravo nous
ouvre les portes d’un univers intimiste où se mélangent à la moiteur
acoustique, une voie intra-muros qui ne peut laisser indifférent.
Son cri est sourd, contenu, mais son blues est indéniablement touchant.
Le duo bottle-harmo de hundred days plombe
une ambiance plus propice à une profonde réflexion sur le sens de la vie
qu’à la rigolomania, mais c’est avant tout cela le blues.
Alternant les couleurs majeures et mineures, dans des open-tuning
impeccables, Napoléon nous honore
d’une intelligence musicale remarquable. Big
mama’s door, river of tears et sweet
smile of the crocodile me rappellent que seul sur scène, derrière
son résonateur métallique à six cordes, l’animal est sans pitié pour
les cœurs épris de romantisme à la sauce Bayou. That
I know et left and right est un
divertissement d’une authenticité artistique que ni Eric
Ribb ni Keb’ Mo’ ne
m’ont jamais offert. |