Blues de Traverse 2002

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Dernière Modification le : 12/12/04

Le 20, 21 et 28 mars 2003, La Traverse présentait Blues de Mars avec Jeff Zima et Boo Boo Davis, Klim, Band Of Friends et Captain Mercier 

Le 20 mars:
J'avais écouté ses deux albums et c'est avec une certaine impatience que j'attendais de le voir sur scène. Nous entrons donc à la Traverse avec Christian, nous retrouvons Lucky Jean Luc et entrons dans la salle. C'est la première fois que je vois la Traverse en configuration restreinte, quel dommage. Enfin !  Comme le dira Marc Bourreau, le maître des lieux et en l'occurrence monsieur loyal, "La soirée du Band Of Friends (du lendemain au même endroit) à aspiré une grande partie du public habituel mais les absents ont eu tort"
Jeff Zima, Fred Jouglas et Simon Boyer montent sur scène et alors là mes amis, feu d'artifice, saut à l'élastique et looping sont bien fades à coté du festival d'énergie et de bonne humeur que représente Jeff Zima. Il parait que la Nasa envisage de l'utiliser son énergie pour faire décoller les navettes.
Jeff joue assis, mais je crois que la chaise est en arrêt maladie depuis. 

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Il gigote comme s'il était assis sur une meule de foin et qu'il avait trouvé l'aiguille. Il fait des coupures Pub entre les morceaux "comme aux US" dit il: "dix minutes de musique et une coupure pub". Il part alors dans une description du spot de pub typique avant de reprendre le titre suivant. Son jeu de guitare est assez impressionnant, même s'il ressert un peu les même ficelles, il les habille différemment. Sa voix n'est peut être pas exceptionnelle mais il vit vraiment ses morceaux et cela donne un ensemble très réussi. A la contrebasse, Fred Jouglas est tranquille, concentré et efficace. 

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Lui aussi a sa touche de folie et nous gratifiera d'un solo ou ses claquements de cordes se mélangeront au jeu de batterie sur les cercles, du bonheur ! Derrière les fûts, Simon Boyer, regrette encore d'accompagné Jeff plutôt que Shakira mais ce n'est pas pour des raisons musicales. 

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Quand cette obsession le laisse un peu tranquille, il s'avère être un bon, voire très bon batteur, utilisant toute la palette de sons dont il dispose pour agrémenter son jeu. Nous avons passé ensuite au moins deux heures à discuter. Forcément, ils sont en plus très sympathiques. Vous l'avez compris, j'ai pris une grosse claque. Si vous ne l'avez jamais vu, ne ratez pas Jeff Zima. Si vous l'avez déjà vu, vous savez déjà qu'il faut y retournez.

Heureux de retrouver pour la deuxième fois de la semaine, après Caen, Boo Boo Davis et sa formation. Premier constat d’emblée, la restitution sonore est impeccable (ce qui a fait défaut au Zénith), je vais pouvoir apprécié à sa juste valeur la performance de chaque musicien. Boo Boo arrive sur scène,   habillé entre une tenue des "maharadjahs" des Mille et une nuits et un pyjama cossu d’un riche propriétaire terrien… 

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Chanteur inspiré plus qu’harmoniciste démonstratif, il sait communiquer avec l’assistance, soutenu par un band néerlandais complètement à son service. A commencer par une section rythmique, basse et batterie, particulièrement en place et bien au fond du temps… 

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Le guitariste, au toucher fin et léger, jamais agressif, a démontré avec aisance, ses qualités intactes. Le pianiste s’est vraiment fait plaisir, avec quelques envolées, savamment placées et dosées. Le répertoire exprimé très Chicago, a peut être manqué d’un tout petit peu de folie mais ce fut, cependant, un fort agréable moment, qui aurait certainement mérité une plus nombreuse affluence.

Le 21 mars:
Comme la veille, je ramasse Christian et Didier pour une deuxième soirée de Blues de Mars plus orientée Rock.

Klim ouvre le bal. Ce groupe est constitué de vieux briscards qui usent leurs six cordes depuis vingt ans sur les scènes Rock de la région. Leur rock un peu Pop, un peu Punk est très agréable et José Boutard au chant conserve quelques intonations à la Joe Jackson

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Une très bonne première partie qui tout compte fait n'est pas si décalée que ça avant le Band Of Friends.

Prenez la dernière formation de Nine Below Zéro, ajoutez y Gwyn Ashton faites mijoter lentement dans les loges en arrosant suivant le niveau d'absorption. 

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Dans une salle, après avoir fait monter la sauce avec une première partie énergique faites réduire doucement en ajoutant quelques fan d'une gloire du Blues Rock. Quand le groupe à bien mijoté dans les loges versez le sur une bonne scène avec un bon son. Laissez le doucement se mélanger à la salle, ajoutez un bonne dose de l'esprit et du feeling de Rory Gallagher. Laisser doucement cet esprit s'emparer du guitariste Gwyn Astson

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Laissez la température monter, laissez fuser quelques intervention de basse de Gerry McAvoy jusqu'à obtenir un solo au feeling étonnant. Quand le Rock se fait un peu lourd, n'oubliez pas de glisser une guitare acoustique puis un dobro au son dégoulinant dans les mains de Gwyn Ashton. Vous pouvez déjà constater qu'il est déjà complètement imprégné de l'esprit du maître. Revenez à l'électrique, finissez  avec quelques grands standards, mettre un Shadow Play en rappel et utilisez The Loop pour la touche finale. Vous obtiendrez ainsi  de bien jolis souvenirs pour vos vieux jours.

28 mars
Je gardais en moi un sentiment partagé, de la (courte) première partie de Captain Mercier, en ouverture de Popa Chubby à l’Archéo Jazz de Blainville-Crevon en juin 2001. Je ne voulais cependant pas louper la venue, de ceux que l’on considère comme la meilleure formation Rhythm and Blues de l’hexagone, en particulier parce que deux des dix musiciens de l’orchestre, Benoît Sourisse à l’orgue et André Charlier à la batterie, m’avait véritablement "scotché", l’été dernier, en accompagnant JJ Milteau

Premier constat en entrant dans la salle, configuration réduite et public (relativement) peu nombreux, pour un show de 1h30, qui allait se révéler, captivant, drôle et plein de bonne humeur. D’entrée, les titres s’enchaînent et déversent leur flot d’énergie communicative, ou les quatre cuivres  (Damien Verheve au trombone, Jean Gobinet à la trompette, Claude Ega à la trompette coudée et Pierrick Pédron au saxophone) sont les éléments essentiels d’une formidable machine à groover, servie par un mise en avant sonore qui prend aux tripes sans jamais vous lâcher. Je me risque même à quelques pas de danse en me laissant porter par la musique… Entre standards en anglais (comme Knock on Wood), reprises francisées et compos en français, le répertoire s’appuie sur les ingrédients habituels de la Soul, du Funk et du Rhythm and Blues. Si, Benoît et André confirment leurs talents intacts, Richard Arame s’impose en excellent guitariste, Gilles Douieb en talentueux bassiste, Jacques et Charly Mercier en exceptionnels chanteurs, c’est l’humour, distribuée, sur scène, en doses illimitées qui renforce ce sentiment de bien être et d’allégresse ! Au final, une réussite indéniable pour une savoureuse "Dance Party" agrémentée de franches rigolades !
A noter, que dans l’après midi, les 10 compères ont proposé, avec succès, un programme, à la fois ludique et pédagogique à l’intention de 350 enfants de 8 à 11 ans de la ville de Cléon.

Pascal Lob & Lucky Jean Luc

Photos: Lucky Jean Luc, Marius Lenière et Didier Chaumier

Du 15 au 29 novenbre 2002   avait lieu le Festival Blues de Traverse à Cléon prés de Rouen.

Depuis de nombreuses années maintenant, Marc Bourreau programme des concerts de Blues dans l'agglomération d'Elbeuf prés de Rouen. Depuis 9 ans, il a investi la salle de la Traverse et y programme en novembre le Festival du même nom, Blues De Traverse.

Vendredi 15 Novembre
Pour cette première soirée, je n'avais jamais entendu parler ni de Tod Sharpville, ni de Arthur Adams. Connaissant la qualité de la programmation habituelle, je n'ai pas eu l'ombre d'une hésitation.

Le bal a donc été ouvert par les Hoodoomen, le quatuor de Caen est augmenté pour l'occasion de Fabien Saussaye aux claviers. Je n'e suis pas encore convaincu que sa présence en rythmique apporte vraiment quelque chose à l'ensemble, s'il est trop présent il mange les autres, s'il est trop effacé c'est inutile qu'il soit là. Peut être que l'équilibre de l'album n'est pas aussi évident que ça à retrouver sur scène. Par contre ses interventions solo justifient à elles seules sa présence.

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Ce point de détail écarté, c'est quand même à du très bon Hoodoomen que nous avons eu à faire et le public ne s'y est pas trompé et les a rappelés, ce qui n'est pas courant pour une première partie à la Traverse.

Le temps de prendre une petite bière et de découvrir que le bar est animé par un groupe de mariachis et c'est Tod Sharpville qui passe sous les projecteurs. Un espion de l'Oreille Bleue présent lors des balances m'avait prévenu que le bassiste jouait pour la première fois avec le groupe. Il apprenait les morceaux l'après midi même. Franchement ça ne s'est pas entendu pendant le set.

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Les cuivres, bien en place, ont parfaitement soutenu un show plutôt Rythm'n'Blues et Tod Sharpville s'est avéré bon guitariste et bon chanteur. Malheureusement, son ampli était réglé très fort sur scène et j'ai été obligé de reculer pour pouvoir apprécier son jeu. Son approche du Blues, ou plutôt du Rythm'n'Blues m'a beaucoup fait penser à Tommy Castro, et même ci quelques ronchons grognaient "c'est pas du Blues", j'ai bien apprécié la prestation.

Encore un break avec musique Mexicaine et c'est Arthur Adams qui s'y colle. On m'a dit que c'était plus dans le style BB King, je pense qu'il doit quand même y avoir eu un croisement avec Bo Diddley quelque part.

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Le papy bedonnant, très a l'aise, a quand même fait preuve d'une énergie que peuvent lui envier nombre des ses cadets. Avec sa belle chemine bleue à paillette, il m'a un peu fait penser à Roy Gaines, même coté "propre sur lui", même crane rasé et même professionnalisme. Un show très classe et même si son jeu de guitare n'est pas toujours très précis, il reste toujours complètement dans le ton du morceau. Une très belle prestation encore une fois même si quelques discutions avec Marc Bourreau et les Hoodoomen dans les loges ne m'ont pas permis de tout voir.

Bravo à Marc et à son équipe, cette première soirée de la 9ème édition du Blues de Traverse était encore une réussite.

Jeudi 21 Novembre
Comme pour toutes les dates de cette 9ème édition du Festival Blues de Traverse, je suis arrivé dans l’après midi pour assister aux balances. La mise en place (rapide) des musiciens de Chicago ne me donne que peu d’indications sur la couleur musicale de ce soir. En revanche, Napoléon Washington, seul sur scène, accompagné de son Dobro, fabriqué pour lui et gravé à son nom, propose un répertoire "roots", authentique et chaleureux.

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Sa prestation du début de soirée le confirma. Avec une technique aboutit, fait de maîtrise des doigts et de l'utilisation du bottleneck sur les cordes d’un instrument, docile et délicat à la fois. Sa voix suave et rappeuse, douce et rugueuse, apporte sa dose d’émotions communicatives. Son chant renforce le son de son Dobro en évitant la monotonie. Ses compositions dans l’esprit de John Campbell et Corey Harris, entre racines profondes et magie vaudou, nous transportent dans un beau voyage des rives du Mississippi au terres marécageuses de Louisiane. Le musicien suisse remporte un vif succès, mérité, auprès du public. Un exceptionnel moment gorgé de feeling, de sincérité et de sensibilité. Une révélation ! Pascal LOB, Christian Blues, Didier Chaumier, Christian Rock et les autres sont séduits. Napoléon Washington semble faire l’unanimité !

La montée sur scène de la tournée du Chicago Blues Festival 2002 s’articule dans un premier temps avec,

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Wil Crosby à la guitare,

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Russell Jackson à la basse et au chant et Stan Hale à la batterie. Dans un registre classique, ils chauffent la salle avec quelques standards (comme The Thrill is Gone). Le pianiste Kenny   "Blue Boss" Wayne s’installe et propose un répertoire entre Blues et Boogie, alimenté par de délectables échanges de phrasés entre la guitare de Wil et son piano. Ses solos limpides au toucher soyeux et volubile, sont convaincants et stimulants. Une véritable invitation à swinguer.

Le guitariste James Armstrong nous plonge alors en plein dans la Soul Music tout proche du Funk, sans me procurer de réels frémissements…

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La voix rauque et chaude de Sandra Hall, "The Empress of Blues",

Sandra Hall_01_P_JL.jpg (3217 octets)

est touchante, notamment dans une bonne version du titre d’Otis Redding Dock of the Bay. Mais la dame s’affirme surtout en formidable meneuse, en invitant deux hommes du public à partager une danse torride, les mains posées sur son popotin et la tête entre ses deux seins ! Unique ! La cuvée 2002 est dans l’ensemble un bon cru même si le style proposé fut sans surprise et sans grande originalité. Toutefois, l’auditoire est conquis et en redemande. Wil Crosby s’impose en séduisant sideman comparé au jeu (et au son) de guitare de son homologue, James Armstrong. Kenny "Blue Boss" Wayne est un grand monsieur du piano Boogie que ne renierait pas Pinetop Perkins, bien soutenu par une section rythmique structurée et soudée. A signaler que le concert fut retransmit au bar sur un écran géant pour une belle soirée vécue du coté de Cléon, ou l’ambiance sympathique et conviviale de la Traverse, est un élément essentiel de satisfaction, au delà de la programmation. Une réussite à mettre au compte de Marc Bourreau et de toute son équipe. Très sincèrement, ne changez rien, Mesdames, Messieurs…

Samedi 23 novembre

Je ne regrette vraiment pas d’être arrivé tôt dans l’après midi, j’ai ainsi pu me rendre à l’EMIJ ( Ecole de Musique d’Improvisation de Jazz) d’Elbeuf (76) pour une présentation intimiste de l’excellent Napoléon Washington. Devant un auditoire composé en grande partie d’élèves de l’école, il a expliqué l’origine de son instrument de prédilection, le Dobro et la particularité du jeu de "Slide" en frottant les cordes avec une pièce en forme de goulot de bouteille (bottleneck). Avec cœur et passion, le Suisse Raph Bettex (de son vrai nom) illustre en musique, des explications nourries d’anecdotes et de références. Par conséquent de Robert Johnson à Blind Willie Mc Tell, de Skip James à Doug Mc Leod, il communique avec ferveur et générosité, l’authenticité d’un répertoire chaleureux et divin.

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Une émotion vraie s’est dégagée de sa prestation qui s’est conclu par une "jam session" en compagnie de JB Gaudray, très talentueux guitariste du groupe Texaco et également prof de guitare. D’un Blues lent au standard Key to the highway, les deux protagonistes ont apporté leurs touches personnelles pour un grand moment de complicité ! Frissons à profusion ! ! Fabuleux et sincère !

De retour à la Traverse, Nine Below Zero termine sa mise en place et Spear It entame la sienne. Ces derniers, originaire du Havre, ont eu la primeur (comme le liquide soit disant fait avec du raisin) d’ouvrir la soirée. Dans un style plus proche du Rock que du Blues, le quatuor a retenu l’attention du public présent. Autour de Nathalie Denis-Hellouis, chanteuse au(x) charme(s) indéniable(s),

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le guitariste Christophe Argentin,

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le bassiste Christian Votte et le batteur Laurent Auzou puissent leur inspiration dans le Blues-Rock des années 70 avec détermination et volonté.

A chaque changement de plateau, Napoléon Washington anime au bar pendant la pause. Nine Below Zero se présente, ce soir, en formule acoustique, pour illustrer la sortie de leur dernière galette intitulée Chilled. Devant un public de fans, acquit à leur cause, la complémentarité des (quatre) voix et la cohésion de l’ensemble est incontestable. Dans un style assez lointain du British Rhythm and Blues habituel, les Britanniques s’illustrent dans le Country-Blues et le Rock’n’Roll saupoudré de quelques Slow-Blues.
Marc Feltham à l’harmonica démontre sa vitalité,

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Dennis Graeve à la guitare affirme sa technicité,

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Gerry Mc Avoy (ancien compagnon de route de Rory Gallagher) à la basse dévoile son dynamisme

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et Brandon O’Neil à la batterie, assure avec légèreté. Dans une ambiance chauffée à blanc,

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la salle s’embrase pour succomber dans une version de I got my mojo working enjouée et accomplie. Les inconditionnels sont ravis, les autres aussi.

Pour clôturer la soirée, Nina Van Horn et le Midnight Wolf Band est au programme.

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Je n’ai personnellement pas réussit à trouver la petite porte (encore moins la grande) pour entrer dans leur musique (entre Rock et Rhythm and Blues), souvent furieuse et speedée, de cette formation. Si le talent des musiciens est certain et la présence scénique réelle, en particulier du saxophoniste Didier Marty, la performance d’ensemble m’a laissé froid et indiffèrent. Pour terminer la journée comme elle a commencé, la découverte de ce 9eme Festival Blues de Traverse, Napoléon Washington a illuminé au bar cette fin de soirée de son talent communicatif jusque tard dans la nuit.

Vendredi 29 Novembre
Comme chaque année, une soirée du Festival Blues de Traverse est consacrée au Gospel et au Negro Spirituals, souvent de qualité et avec succès. Pour cette 9eme édition, The Brown Sisters, originaire de Chicago, sont au programme. Première satisfaction, la salle affiche complet. En ouverture, la jeune formation issue de l’Ecole de Musique d’Improvisation de Jazz (EMIJ) d’Elbeuf, Tune Spirit a séduit le public. Le septet constitué de musiciens âgés entre 16 et 20 ans, propose un répertoire de standards du Jazz ou chacun s’exprime avec talent et dynamisme. Leurs professeurs, tel Laurent Meyer et JB Gaudray, peuvent être rassurés par ces futurs grands pleins d’avenir ! En guise d’entracte, le grand prix du disque du Hot Club de France est remis aux Brown Sisters pour leur dernière production. Dans un registre de classiques du genre, le groupe, composé de 5 chanteuses ( les trois filles du Pasteur Brown, Vanessa, Andrea, Adrienne et Lavette Simms et Rhonda Lott) et un pianiste (Jason Sheperd) apporte sa ferveur communicative à un public sous le charme. La complémentarité des voix de chacune de ses dames stimule le répertoire exprimé et déverse son flot d’émotions. Notamment, sur certains titres a capella, juste rythmé par un tambourin. Les cinq choristes soulèvent l’enthousiasme d’un auditoire se laissant aller à bouger et à frapper dans ses mains. Sans réellement s’en rendre compte, elles nous enivrent, nous subjuguent, nous transportent à la limite de la transe. Alliant modernisme et authenticité, sans prêche et autre sermon, The Brown Sisters transforment peu à peu la Traverse en Eglise Protestante, en partageant joies et louanges pour communier avec passion. Alléluia ! Les fidèles reprennent en cœur Down by the riverside et entonnent Oh ! When the saints dans une ambiance chaleureuse et fraternelle. Happy Day en guise de rappel porte la touche finale d’une superbe soirée spirituelle et jubilatoire ! Une belle réussite !

Pascal Lob & Lucky Jean Luc

Photos: Lucky Jean Luc & Marius

 

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