Dernière Modification le : 27/08/04
Le 11 mai 2002
Nous avons retrouvé les Chicano Blues au Bayou
à Rouen.
Les revoir dans les mêmes
conditions que la dernière fois m'a fait hésiter, mais la perspective de passer la
soirée devant la TV m'a paru bien pire. 10h30 je saute dans la voiture, j'enclenche le cd
de JW Jones et en route. Deux titres et demi plus tard je suis sur place, parfois on
regrette que la route ne soit pas plus longue. Je retrouve devant la porte Didier
Chaumier, les papotages habituels sur les derniers mails échangés sur la Gazette de
Greenwood, ou le dernier concert que Didier à vu. Une bière pour réhydrater les babines
et les Chicano Blues apparaissent. Chicano Blues.
C'est très amusant car Didier dans le premier quart
d'heure m'a fait quelques réflexions strictement identiques à celles du compte rendu du
concert de décembre dernier. Il y a des influences Blues dans leur musique mais c'est
plus du Rock Blues que du Blues Rock.
Le coté Rock de l'ensemble est à mon avis beaucoup lié au son du guitariste. Ses rifs
sont pourtant incisifs et Blues à souhait mais sonnent plutôt comme les Stones. En fin
de concert, lorsqu'il à laisse le Gibson SG pour une Fender Télécaster, il était un
peu plus proche du son que j'aurai aimé entendre toute la soirée. |
Coté chant, la voix est
rocailleuse à souhait et passe aussi bien en anglais qu'en français. Il faut dire de
dans le second cas, il est aidé par de vrais textes. Ce n'est pas tant le contenu que la
qualité d'écriture qui est en cause (on à trop souvent l'habitude d'entendre des textes
qui ressemblent plus à des mauvaises traductions qu'a un vrai texte). Ses interventions
d'harmonica ne font pas de lui un virtuose mais viennent ponctuer agréablement les
titres. La basse batterie, impeccable tout du long aurai mérité un peu plus d'espace
pour s'exprimer. Mais est ce que le style s'y prête vraiment ? Malgré tout, ils n'ont encore une fois ils n'ont pas eu de chance,
la salle est quasiment vide et c'est vraiment dommage. Je suis certain qu'ils doivent
développer beaucoup d'énergie devant un public un peu plus nombreux et actif.
Nous avons discuté avec eux durant les poses, ils sont en
plus fort sympathiques.
J'ai donc pour la seconde fois passé une bonne soirée en
leur compagnie. Amateur de Blues Rock allez les voir. |
Pascal |
Retour
Le 14
décembre 2001 étaient programmés à Rouen, au Bayou
Lors de leur précédent passage
dans ce même lieu, je n'avais eu que des échos élogieux ce qui m'a poussé à acheter
leur galette. Il n'y a pas de quoi se coller au plafond mais c'est suffisamment bon pour
me donner le courage de sortir les voir. C'est donc décidé ce soir j'y vais. Neuf
heures, quand je sors de table, il est un peu tôt alors je me zone devant la boite à
images en attendant. Un vendredi soir, ce n'est peut être pas une bonne idée. Je ne sais
pas si c'est le coté accueillant du canapé, la douceur du feu de cheminé ou l'émission
de variétés (à ce propos, "variété" me paraît un terme usurpé, c'est
toujours les mêmes) mais j'ai été assailli par une vague d'énergie molle, j'ai tout
raté Florent Bruel. Quand j'émerge de ma période de méditation profonde, il est minuit
passé, il fait moins zéro dehors que faire ? La médiation, ça a du bon, tout compte
fait j'ai la pèche. Je saute dans mes bottes, enfile deux pulls, un blouson, un
pardessus, un ciré, un châle, une écharpe, des gants et une cagoule et je saute dans la
voiture. Arrivé à la porte de Bayou, j'ai trop chaud et j'ai les pieds gelés.
La méditation ne permettant pas encore de remonter dans le temps, j'ai raté le premier
set, ils font une pause. Il n'y a pas trop de monde, pas de bousculades. Je salue une ou
deux têtes connues. Quand le second set démarre, je me suis calé dans une chaise,
voyons voir. |
Le premier constat, c'est que ces
mecs savent jouer le Blues, le second constat c'est qu'ils ont arrêté d'en jouer. Sinon
c'est bon, propre, en place, et efficace. Le coté le plus Blues du répertoire est proche
du style de Doctor Feelgood en moins rageur. Il n'y a pas beaucoup de monde et l'ambiance ne
monte pas. J'ai le sentiment qu'il garde une réserve d'énergie pour nous catapulter un
troisième set ravageur. Un petit problème de son pollue la soirée, on n'entend pas
l'harmonica en façade. Changement de batteur en cours de route, on apprend qu'ils sont en
cours de passation de pouvoir, et le nouveau ne connaît pas encore tout le répertoire. A
la fin du set, la salle s'est un peu réchauffée. Mais les Chicanos n'ont pas encore
décollé. Une petite discussion avec le bassiste me permet de savoir qu'ils viennent de Tarbes,
qu'ils sont effectivement fans de Dr
Feelgood et qu'ils préparent un nouvel album.
Le dernier set démarre. Une partie de la salle se met à danser, à Rouen c'est un
exploit, mais l'ambiance n'est pas vraiment chaude. J'ai le sentiment qu'ils n'ont pas eu
assez de répondant dans la salle pour lâcher l'énergie que je les soupçonne de pouvoir
dégager. C'est dommage, j'ai passé une bonne soirée mais je suis resté un peu sur ma
faim. A revoir dans une bonne salle. |
Pascal |
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