C’est la deuxième fois
en quelques mois que nous retrouvons, avec beaucoup de plaisir, le
fabuleux quintette allemand, BB and the Blue
Shacks. Après Mantes (plus exactement Rosny sur seine-78), en
novembre dernier, nous prenons, ce samedi, la route de Tremblay en
France, dans la banlieue Est de Paris. Comme d’habitude, le trajet
se fait à bord de la "Lob mobile" conduite de main de maître
par Pascal, en compagnie cette semaine de Christian et Jean Claude. Nous
arrivons une bonne heure, avant le début du concert, ce qui nous donne
largement le temps d’aller se restaurer…
Juste avant 21 heures,
nous saluons, Michel Rémond, programmateur de la salle, et nous
retrouvons, quelques références de la presse Blues, comme
René Malines, Jocelyn Richez, Jean Marcel Laroy (Blues Magazine), Didier
Chaumier (Blues Feelings) et, un peu plus tard, Jacques Périn (Soul
Bag)…
Au niveau du line up des BB,
un nouveau pianiste (de 23 ans), Dennis Koedstadt,
a remplacé le précèdent, le reste de la formation étant bien entendu la
même que celle présentée quelques mois auparavant. Dés les premiers
morceaux, je sentis monter en moi, une joie intérieure qui n’allais pas
me quitter pendant les deux bons sets et les deux rappels, trépignant du
pied, frappant dans mes mains, ne pouvant me résigner à rester assis,
pour finalement me retrouver inexorablement en train de danser.

De titres lents en
morceaux plus rapides à fortes colorations Swing et Jump,
beaucoup de styles de Blues sont cependant explorés, au
travers de reprises et de compos, véritables hommages, aux légendes
comme Sonny Boy Williamson, T-Bone
Walker et Otis Rush (pour
ne citer qu’eux !)… Quels musiciens !!! |
Si les frères Arlt,
Michael et Andréas, harmonicas chant
pour l’un, guitare pour l’autre, s’imposent en leaders naturels,
gorgés de talents aussi limpides et brillants que des diamants, leurs
comparses ne sont pas en reste. A commencer par Henni
Hauerken, contrebassiste, au feeling omniprésent, dont le
bonheur d’être sur scène est palpable tant il arbore un sourire
radieux. Le batteur Andréas Bock, au
toucher inventif, utilise toute la palette technique avec baguettes et
balais, pour offrir le meilleur de lui même… Le petit nouveau, derrière
son clavier, distille quelques interventions judicieuses et bienvenues
pour cimenter une affaire déjà bien menée… En résumé, un sacré
moment de bonheur ou tous ses éléments indispensables rendirent cette
soirée inoubliable.

BB and The Blue
Shacks se positionne véritablement comme l’une des
meilleures formations européenne du genre. Tellement heureux en sortant
de la salle, je lâchais : "Il peut plus rien m’arriver
maintenant, sauf peut être mourir…". Euh… finalement je vais
attendre encore un peu, non ? |