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Dernière modification le 16 avr. 2005

le 18 mars 2005, Nuit du Blues de Saint Valéry sur Somme (80) avec Back to the Roots et Bo Weavil.

Dans le cadre des Nuits du Blues d’Abbeville organisée pour la 11eme édition et décentralisée pour le coup, Saint Valéry sur Somme, charmante commune située en plein coeur de la Baie de Somme, s’offrait pour la première fois un programme consacré totalement à la musique bleue. Premier constat, une affluence injustement réduite à quelques dizaines de personnes occupent la salle de cinéma, installée en sous sol de l’ancien casino…  Curieux malgré tout de s’apercevoir que les amateurs de Blues de la région n’aient pas fait le déplacement en plus grand nombre. Dommage pour les absents mais principalement pour les artistes et les organisateurs. Une petite déception vite estompée tant les deux groupes se sont fait plaisir sur scène et ont récolté l’assentiment du public présent. 

Comme en témoigne les Nordistes de Back to the Roots, venus en voisin du Pas de Calais, qui, fort de leur expérience acquise depuis des années sur de nombreuses scènes de l’hexagone, s’activent dans une formule exclusive à trois, amputée pour l’occasion de leur harmoniciste. Instruments à cordes, percussions diverses et voix chaudes sont les éléments prépondérants de la ballade musicale proposée par le trio et composée principalement de reprises de Gospel, de Blues, de Country et de Rock’n’Roll en doses plus ou moins variées. Alain Augustyniak mène le bal, envoie sacrément en leader vocal naturel et prouve que le djembé, les cuillers, l’œuf, le tambourin et la planche à laver n’ont plus de secret pour lui. 

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Dominique Grébert témoigne d’une habileté similaire qu’il joue de la guitare acoustique en picking ou de la guitare à résonateurs au bottleneck. Serge Douay apporte son soutien au chant et présente un jeu de guitare élaboré d’une dextérité évidente qui apporte un volume supplémentaire au registre exprimé. Un spectacle revigorant, joyeux et communicatif qui mérite indiscutablement d’être vu, écouté et apprécié.

Une courte pose désaltérante fut nécessaire avant l’arrivée de Matt Guitar « Arrow » et de « Sleepy » Vince Talpaert, les deux membres actifs (c’est le moins que l’on puisse dire) formant le duo Bo Weavil, totalisant plus de 350 concerts en Europe. Diablement sapés en costards cravates, alliant classe naturelle et clin d’œil volontaire à une époque, les deux compères nous plonge d’emblée, par leur attitude et leur façon d’être, dans les années 40/50 rapidement confirmé dés les premières notes entonnées. 

Matt possède un chant habité, envoûté et racé au possible, un souffle divin dans ses harmonicas, une maîtrise prenante et absolue de son jeu de guitare en slide et aux doigts autant en acoustique qu’en électrique. 

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Vince affiche sa virtuosité sur une étonnante contrebasse électro acoustique et s’appuie sur un jeu de percussions (fûts, grosse caisse, charley, cloche, cymbales et washboard), en utilisant ses (dix) doigts protégés pas des dés ou ses deux mains avec des baguettes, d’une finesse rare et profonde. Une atmosphère unique se dégage d’une prestation scénique de Bo Weavil, pénétrante au plus profond de soi, stimulante pour tous les sens, obnubilante pour l’esprit et l’âme… Impossible de ne pas succomber à une telle déferlante bluesicale. Bien plus qu’un hommage aux Bluesmen aujourd’hui disparus, c’est une véritable célébration justifiée et bienvenue qui redonne un éclairage à un style immense et essentiel. Tellement concernés qu’ils ne se contentent pas de reprendre des titres de John Lee Hooker ou de Bukka White (parmi tant d’autres), ils assènent des compositions de la même veine, fiévreuses et vigoureuses. En fin de compte, un répertoire assimilé, consommé, digéré de Blues plaintifs et de Boogies fougueux qui transpire d’authenticité palpable et de sincérité touchante. En deux mots, une sacrée claque !

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Vous l’aurez compris, le meilleur moyen de s’en convaincre, c’est de foncer les applaudir s’ils passent prés de chez vous… Frémissements sur tout le corps garantis ! 

Un grand merci à Christelle Loquet et à Laurence Defente pour leur accueil et leur gentillesse. Sans oublier de saluer, les deux personnes responsables de la restitution sonore et de la mise en lumières très correctes tout au long de la soirée.

Lucky Jean Luc

Photos : Christian Rock

 

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