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Modification le : 20/03/05
Le
28 novembre 2003 Soirée Gospel
avec The Inspirational Charms à la Traverse
de Cléon. 1ere partie : Spirit of Chicago
Chaque
année à la même époque, en partenariat avec le Hot Club de Rouen, le
Festival Blues de Traverse propose une soirée consacrée au Gospel
et au Negro Spirituals.
En
ouverture, la formation régionale Spirit of
Chicago, fort de ses huit musiciens, nous promena dans le Jazz
et le Blues de l’entre deux guerres, avec un talent
certain de chaque intervenant. Les 4 cuivres (trombone, saxophones,
trompette et clarinette) allaient se tirer la part belle du répertoire,
bien soutenus par le banjo, la contrebasse, la batterie et le piano. Une
petite heure de bonne humeur et de Swing communicatif qui a
conquit l’assistance réceptive à cet appel à taper du pied et à
frapper dans ses mains.
De
Chicago, il fut de nouveau question, c’est en effet de la capitale de
l’Illinois que les cinq choristes et le pianiste de The
Inspirational Charms sont originaires. Une formation, de
chanteuses de plusieurs générations se partageant le chant lead, qui
perpétue avec exaltation et enthousiasme une musique dépouillée de tous
artifices, seulement accompagnées d’un pianiste.
Pénétrant chaque
centimètre de mon corps et me secouant les tripes, il fut aisé de me
laisser guider par les voix, alliant force et douceur, je ne pu résister
longtemps à l’envie de me lever pour m’investir un peu plus en
dansant, en fredonnant et en claquant des mains. |
Un répertoire
visiblement amputé des «grands» standards du genre souvent inévitables
pour mieux prêcher la bonne parole. L’invitation faite à Frankie
Davies, installé au pied de la scène, premier soliste d’une
chorale qui chante régulièrement à Paris, posa la touche nécessaire
pour mieux communier et partager la ferveur avec l’ensemble de la salle.
Une fois de plus, les Gospel Songs agissent
sur moi comme une thérapie en pansant mes plaies et en reléguant mes problèmes
aux oubliettes ! Alléluia !!!
La
10eme édition du Festival Blues de Traverse a été une réussite
d’ensemble, autant par la qualité que par la diversité de la
programmation, sans oublier la fréquentation abondante à chaque soirée.
Je tiens à remercier sincèrement Marc Bourreau, directeur, et Michel
Gaudray, administrateur, à travers eux l’ensemble du personnel
administratif et technique. Des gens indispensables pour perpétuer un tel
événement, une mention particulière pour le joli travail effectué au
niveau du son et de la lumière souvent impeccable. Des éléments
favorables qui font qu’aujourd’hui La Traverse de Cléon est, non
seulement, la meilleure salle de la région mais, à mes oreilles, l’une
des toutes meilleures en France.
Je
n’ai qu’une seule envie, être présent pour vivre de nouvelles émotions
au début du printemps avec Blues de Mars.
Keep Blues Alive ! |
Lucky
Jean Luc |
Photo: Marius
Leniere |
Le
27 novembre 2003 Beverly
Jo Scott et Acoustic Soul Factory
en concert à la Traverse de Cléon
En
ouverture d’une soirée où le charme féminin fut le dénominateur
commun des deux plateaux proposés, le trio haut normand Acoustic
Soul Factory proposa un répertoire de reprises et de
compositions de Country Blues qui fleure bon le Sud des
Etats-Unis.

La chanteuse Britannique, Carol Ann
Croft, qui sévit également dans la formation Pimento,
possède un chant joliment rocailleux et assurément chaleureux. Alain
Bertin, équipé d’un bottleneck, maîtrise à merveille sur
sa Gibson, son jeu de Slide. Eric Préterre
se révèle un formidable multi instrumentiste et la guitare, la basse,
l’harmonica, la flûte et les percussions, n’ont plus de secret pour
lui. Mais ce qui frappe le plus, c’est la complémentarité et la mise
en place des trois voix qui donnent un volume supplémentaire à
l’ensemble en nous installant durablement dans une alchimie exquise et
palpable. Une bien sympathique entrée en matière et un succès mérité
auprès du public.
Beverly
Jo Scott, chanteuse et guitariste native de l’Alabama,
installée depuis de nombreuses années en Belgique, nous transporta
ensuite dans son univers, poétique et captivant, touchant et sincère. |
A
la fois tendre et enragée, elle joue avec bonheur sur nos fibres émotionnelles
en créant une atmosphère particulière, autant par ses vocalises
sensuelles et efficaces que par ses textes en français et en anglais,
riches en messages d’Espoir et d’Amour qui ne peuvent laisser indifférent.

Un registre, bien au-delà du cadre des 12 mesures, entre Ballades et
Rock’n’roll, Chansons et Country, où les musiciens qui
l’accompagnent s’expriment avec détermination et cohésion. Paul
Van Brysteghem à la guitare propose un jeu nourri d’effets
en tous genre, souvent bienvenus et jamais ennuyants, une réussite. Bruno
Deneuter, à la basse et Marcus Weimer
à la batterie peaufinent une rythmique inventive et enlevée. La
ravissante Gaëlle Mievis, au chœur
et au chant, à la complicité affichée avec BJ, apporta sa sensibilité
à fleur de peau et sa spontanée fraîcheur naturelle qui vous titillent
en plein cœur et vous laissent pantois et ravi. Vous l’aurez compris,
je me suis laissé bercer par une certaine satisfaction et je me suis
baigné dans un agréable bain de plaisirs intenses d’où je suis
ressorti attendri, troublé et fasciné. Au vu des réactions de la salle,
je ne pense pas avoir été le seul à être séduit. Un grand merci,
Mademoiselle Beverly Jo Scott…
|
Lucky
Jean Luc |
Photos: Christian
Rock |
Le 23
novembre 2003
Lucky Peterson et Philippe
Ménard en concert à la Traverse de Cléon (76)
C’est
Lucky Peterson qui avait, en novembre
1993, inauguré le Festival Blues de Traverse. Aujourd’hui encore
plus célèbre, il est donc légitime qu’il revienne dix ans plus tard
pour fêter cet anniversaire et égayer ce dimanche après midi
d’automne maussade.
Un
concert qui a visiblement fait le plein, à tel point, qu’il fallut
refuser l’accès à la salle à ceux qui sont arrivés tardivement et
sans billet. Un vrai et beau succès populaire !
En
ouverture, le Nantais Philippe Ménard,
seul sur scène, en formule "One Man Band", profita de
l’aubaine pour assurer une excellente prestation dégageant une atmosphère
formidable et fascinante.
L’homme-orchestre qui chante, joue de
l’harmonica, de la guitare, de la mandoline, de la grosse caisse, du
tambourin, de la caisse claire, des percussions "maisons" et même,
depuis peu, de la charleston (avec son talon d’Achille gauche !), a
bénéficié d’un rendu sonore irréprochable, idéal pour mettre en
valeur son répertoire Roots indissociable allant du Blues
de Robert Johnson au Rock’n’roll
de Rory Gallagher. Le public ne s’y
est pas trompé réservant une ovation ferme et louable, à cet artiste
essentiel, unique et attachant. L’effet de surprise, équipé d’un
instrument à une corde fabriqué par ses soins, répondant au joli nom de
"Diddley Bo", apporta la touche finale d’une entrée en matière
réussie par cet artisan troubadour qui parcourt les routes de l’Europe.
La meilleure des choses pour s’en convaincre est d’aller le découvrir
en concert, c’est l’assurance de passer un agréable moment. |
Changement
de registre complet avec Lucky Peterson
et son band qui m’a laissé, autant le dire tout de suite, pensif et
circonspect.

A commencer, par le style exprimé résolument "grand
public", un cocktail savamment dosé de Rhythm and Blues,
de Soul, de Funk et de bien peu de Blues.
Lucky Peterson est cependant un
sensationnel chanteur à la voix chaude et puissante mais dés qu’il
joue de l’orgue ou de la guitare, il utilise toutes sortes de ficelles
bien trop audibles. Ses interventions à l’orgue surabondantes finissent
par lasser et son jeu de guitare décousu et tape à l’œil manque résolument
de feeling… Bien que Lucky Peterson
soit entouré de musiciens hors pair, il ne leur laisse pas assez
l’occasion de s’exprimer et tire la couverture à lui. Un show au son
démesuré et terrible, aux lumières chatoyantes, qui ne m’a que trop
rarement convaincu, dépourvu d’âme et pauvre en authenticité, la
salle semblant toutefois s’accommoder avec bonheur de ce spectacle.
Pourtant, j’apprécie énormément le Blues à la sauce Funky,
ceux qui étaient comme moi à Ecaussinnes pour voir Big
James and The Chicago Playboys ou à Cognac pour écouter Jon
Cleary & The Absolute Monster Gentlemen
savent de quoi je parle. Mais il n’est pas certain que les uns et les
autres puissent remplir à guichets fermés une salle de presque 600
places. C’est bien dommage…
|
Lucky
Jean Luc |
Photos: Christian
Rock |
le
21 novembre 2003 La Traverse
de Cléon (76) à vu passer le Chicago
Blues Festival et Spoonful
C’est
devenu maintenant presque une tradition, le Chicago
Blues Festival se produit sur scène, courant novembre, pendant
l’édition du Festival Blues de Traverse. Une tournée au casting
différent tous les ans, articulée autour d’un artiste et de ses
musiciens, Michael Burks en
l’occurrence, complétée, cette année, par la chanteuse, Teeny
Tucker, et le guitariste saxophoniste chanteur, Maurice
John Vaughn.
Mais
avant d’afficher les talents de ses artistes américains, il revenait,
au vainqueur du 1er Tremplin de la Traverse, organisé le mois
dernier, les Caennais de Spoonful,
d’ouvrir le bal devant une salle copieusement remplie.
Cela fait presque
deux ans que je m’intéresse aux aventures musicales de cette jeune
formation, de bars en première partie, de cafés concerts en show case…
Une évolution logique et progressive, sans brûler les étapes, pour se
retrouver aujourd’hui, sous les feux des sunlights d’une grande
manifestation régionale. Le quatuor bas-normand a bénéficié de
conditions optimales pour déverser leurs compositions volcaniques de Blues
Funk communicatif. Igor Pichon
à la guitare, au dobro et au chant s’affirme, de plus en plus, en
leader naturel et s’employa à gorge déployée. Nicolas
Mary au clavier, à l’orgue Hammond (mis à disposition pour
le plateau suivant) et au chant asséna des interventions brillantes et déterminées.
Yann Moroux aux chœurs et à la
basse,
Gilles Delagrange à la
batterie, concoctent une assise rythmique endiablée et «groovante» sur
laquelle il fait bon se reposer… Les titres se sont enchaînés, entre Blues
lents et Funk soyeux, nourris d’entrain, de classe
et d’émotivité, propices à vous donner la bougeotte, à charmer la
gent féminine et à vous filer la chair de poules… «La valeur
n’attend pas le nombre des années», un adage qui colle à merveille
aux quatre compères de Spoonful, le
public présent s’en rendu compte, il en profita pour leur octroyer un
succès (o-combien !) mérité.
Du
pain bénit pour la cuvée 2003 du Chicago Blues
Festival dont ce n’était que la deuxième date de tournée
en France.

|
Maurice John Vaughn commença
au saxophone entouré par les musiciens de Michael
Burks, en déversant un Blues sincère et sensuel
stimulé par un chant habité et profond. Mais quand il s’empara de sa
guitare, l’affaire pris une autre dimension, un jeu emprunt de dextérité
et de feeling, tout en respiration et en envolées maîtrisées.

L’apport de la chanteuse Teeny Tucker
ne fit que renforcer le sentiment de bien être, un joli brin de femme à
la nature généreuse, à la voix gospelisante, enjôleuse et
frissonnante. Une entrée en matière plaisante et conventionnelle avant
l’arrivée de Michael Burks.

Le
registre exprimé s’aventura sur d’autres chemins, plus modernes, plus
nerveux, plus démonstratifs en deux mots, dans un style à la «guitar
hero». Equipé d’une Gibson Flying V rouge, quasi-identique à celle
d’Albert King, la comparaison ne
s’arrête pas là, tant la façon de jouer et de chanter, le son unique
de cette guitare évoquent la figure emblématique du label Stax.
Une mise en avant hautement guitaristique soutenue par un formidable band :
John Davies à la basse, d’une
finesse irréprochable et d’une précision chirurgicale, Cecil
Parker aux baguettes, au toucher aérien et au «shuffle»
infernal sans oublier Wayne Sharp à
l’orgue, créateur par vagues successives et salvatrices d’une
ambiance douce et particulière.

Le final au grand complet, confirma
l’excellent niveau d’ensemble, où l’alchimie entre chaque élément
semble évidente et la notion de partage acquise. Le public séduit et
ravit, participa allégrement à la fête, en s’employant à applaudir
sans retenue et à danser sans contrainte…
A défaut de se répéter, ce
fut, de nouveau, une excellente soirée vécut du coté de Cléon… Une
bien belle et agréable habitude qu’il faut continuer à perdurer,
longtemps, très longtemps…
|
Lucky
Jean Luc |
Photos: Christian
Rock |
Le 15
novembre 2003 le Festival Blues de Traverse à Cléon
prés de Rouen recevait Eric
Bell Band et Doctor Feelgood
Comme
à son habitude, une soirée du Festival Blues de Traverse est axée vers
le Blues Rock, avec cette année, la programmation des mythiques
Doctor
Feelgood et du Eric Bell Band. Originaire de Belfast en Irlande du Nord,
membre fondateur du groupe de Hard Rock, Thin Lizzy,
Eric Bell se présenta
sur scène en formule «Power Trio», guitare-chant, basse,
batterie.

Le répertoire exprimé, puisé dans les standards du Blues (Hoochie
Coochie Man…), du Blues Rock et du Rock 70’s (Voodoo
Child,
Gloria…), ne brilla pas par son originalité mais réussit, malgré
tout, à capter l’attention de l’auditoire. Si par moment l’excès
de notes à la guitare me sembla superflu, le trio s’en tira, sans coup
férir, dans un format à haut risque, qui ne pardonne pas la médiocrité.
Une mention spéciale pour le batteur pour son jeu précis, à la frappe
franche et sèche.
Pendant
le changement de plateau, le groupe La Belle Affaire anima
le bar avec son Blues acoustique, en anglais et en français, non
dénué
d’intérêt.

|
J'avoue, j'étais
inquiet et me posait des tas de questions avant le concert.
Est ce que le Feelgood sera au niveau
des vidéos et autres tartines que j'ai pu ingurgiter à hautes doses à
une époque ?
Est ce que l'âme du groupe sera encore là sans Lee
Brilleaux ?
Est ce que la bière sera fraîche ?
A quelle heure on mange ?
Elles sont où les filles.

Dès les premières notes j'ai oublié toutes ces question (même les
filles) et ballayé tous mes doutes.
De la dynamite, que dis je !! de la dynamite bourrée de nitro branchée
sur du 20 000 volts et boostée à la vitamine nucléaire. Des riffs
de guitare simples et ultra efficaces, une basse façon motrice de TGV et
une batterie ronflante et régulière comme une horloge atomique. Comment
un chanteur sautillant et doté d'un véritable talent pourrait il ne pas
faire merveille ?

Des tranches de Blues Rock comme celle là, servez nous en 2
fois par jour et je viens vivre à la Traverse définitivement.
|
Lucky
Jean Luc et Pascal Lob |
Photos: Christian
Rock |
Le 14
novembre 2003 Kevin
Brown et Candye Kane dans le
cadre du
Festival Blues de Traverse à Cléon
prés de Rouen
Après
le Cognac Blues Passions qui fêtait son 10eme anniversaire en juillet
dernier, le Centre Culturel de Cléon, situé à une quinzaine de
minutes de Rouen, s’apprête à souffler les bougies d’une décennie
de Festival Blues de Traverse. En ouverture, le Britannique Kevin
Brown en solo et l’Américaine Candye
Kane et ses musiciens offrent leurs talents et leurs arguments
respectifs au public.
Kevin
Brown démontra sa maîtrise totale du jeu en slide où
l’utilisation du bottleneck sur sa guitare acoustique résonne comme une
évidence.

Un répertoire entre Folk, Blues et
Ballades, intimiste et délicat, renforcé par une voix
chaude et limpide, pour une entrée en matière emprunt d’atmosphère
prenante et envoûtante. Contraste évident avec la prestation de la pétulante
Candye Kane.

|
J'avais tout lu,
tout entendu, sur le show de la dame. Presque complètement unanimes, les
échos était plus que bons.

J'avais les détails du spéctacle et la
dernière tartine qui en est l'ossature. Et bien j'avais beau être
préparé j'ai pris une grande claque. Du Swing, de
l'énergie, de la maîtrise, de l'humour et du feeling si quelqu'un trouve
qu'il manque quelque chose à ce genre prestations qu'il me fasse signe.
Les musiciens sont des pointures au service de la star et je n'en
détaillerai pas ici les qualités sauf peut être la voix du guitariste
qui m'a bien étonné. Sa tessiture s'emboîtant à merveilles avec la
voix chaude, puissante et rocailleuse d'une Candye
Kane débordante d'énergie et de joie de vivre.

Assurément un très bon moment de Blues comme la traverse commence à
nous y habituer.
|
Lucky
Jean Luc et Pascal Lob |
Photos: Christian
Rock |
Le 12 octobre 2003
pour les 10 ans de son Festival, La Traverse (à Cléon)
organisait son premier Tremplin Blues Regional, cloturé par le concert
de Sue Foley
Pour la dixième édition
de son festival Blues De Traverse, l'équipe de la Traverse nous
avait préparé une surprise, leur premier Tremplin Blues pour les
groupes régionaux (Normandie et Picardie).
Je dis une surprise parce
que l'information est paru un peu tard et quelques groupes que je connais
ne l'on eu qu'après la date limite de dépôt des candidatures.
Connaissant l'équipe d'organisation, nous pouvons être certains que tout
le monde sera prévenu à temps pour la prochaine édition. Surprise aussi
par l'objectif, car le choix était ici de réaliser un véritable
tremplin pour les groupes amateur ou débutant. Cela nous a évité de
retrouver des groupes biens connus sur le circuit depuis des années et
qui n'ont plus besoin de ce genre de prestations pour obtenir une première
partie sur un festival. Surprise encore car malgré la parution tardive de
l'information, pas moins de 20 groupes ont postulé pour ce tremplin.
Surprise enfin par la qualité des groupes que nous avons pu voir lors de
la finale qui avait lieu le 12 octobre.
Caps
& Hat
Je pensais que pour une
première édition la mise en route serait difficile et je ne me suis pas
pressé. C'était compter sans le professionnalisme de l'équipe rodée
par 10 ans de festival et malheureusement
je suis arrivé à l'entrée à 15h15. Le trio Caennais Caps
& Hat entamait son dernier titre et je n'ai pas eu la joie
de les voir. Le peux que j'en ai entendu dans le couloir m'a donné envie
de voir leur Blues Rock en action.

La
Belle Affaire
Encore un trio mais à
tendance Country Bluegrass cette fois avec La
Belle Affaire. Bien que le style ne m'emballe pas beaucoup, il
faut reconnaître qu'ils le font bien et je me suis surpris à taper du
pied. Le guitariste, apparemment tétanisé n'a pas su transcender la
prestation.

Spoonful
J'ai déjà eu l'occasion de
les voir et je sais de quoi ils sont capables. Ils n'ont pas failli a leur
réputation pourtant naissante. Ils sont vraiment au point, ils enchaînent
les titres, la basse batterie ronfle comme un moteur bien huilé pendant
que la guitare vient placer ses solos assassins. L'ambiance Funk
de leur jeux ne me touche pas vraiment, mais cela n'enlève rien à la
qualité de l'ensemble. Dommage que le piano, sous mixé, soit resté trop
discret.

|
Blues
Station Trio
Alors eux n'étaient pas tétanisés
par la scène, ou alors ils l'ont très bien caché. Souriants et décontractés,
ils nous ont présenté leur Swing tranquillement. La
guitare au son clair se posent tranquillement sur la contrebasse.
L'harmonica vient couper le chant. J'ai beaucoup apprécié leur
prestation. Parfaite pour une soirée Piano Bar.

Long
Distance
J'ai du mal a vraiment me
faire une opinion sur ce combo car je n'ai pas du tout aimé leur manière
de revisiter les standard qu'ils nous ont présenté. Pourtant quelques
problèmes de son sur scène ont semblé beaucoup perturber le guitariste,
je suis donc convaincu de ne pas avoir entendu ce qu'il peuvent donner.
Peut être aussi qu'avec une guitare a l'aise j'airai mieux compris leur
interprétation.

Les délibérations du
Jury ont été longues et difficiles (en fait je n'en sait rien mais la
formule me plaisait) et c'est Spoonful
qui remporte cette première édition du Tremplin de Traverse. Ils seront
programmés en première partie d'une prochaine soirée du Festival.
En conclusion de cet agréable
après midi consacrée à la découverte de formations locales, le Sue
Foley Quartet s’installait sur scène, à l’heure de l’apéritif,
pour nous concocter un malicieux cocktail musical.
Dans un registre Blues
Texan lorgnant, sans équivoque, vers le Rock, la belle
Canadienne a su créer une ambiance captivante et envoûtante, renforcée
par le coté Country de son chant et l’énergie du Swing
de ses musiciens. Emmenée par une assise rythmique convaincante avec Mike
Turenne à la basse et Tom Bona
aux baguettes, Sue Foley maîtrise
aisément son jeu de guitare, tout en toucher et en respiration, sans démonstrations
techniques abondantes et inutiles, nourri par les nappes successives et
pertinentes de Graham Guest au
clavier. En alternant morceaux lents ou rapides, avec bon goût et à
propos, il ne fut pas difficile de tomber sous le charme de la demoiselle
et de se laisser porter par un Blues au féminin, mélangeant
finesse, vigueur et délicatesse… Un
sympathique moment de répit et une bonne bouffée d’air frais dans ce
monde de brutes ! |
Pascal
Lob & Lucky Jean Luc |
Photos: Pascal
Lob et Patrick Demathieu |
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