Bay-Car Blues Festival 2003

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Dernière modification le 14 mai 2005

Du 28 au 30 avril 2003 avait lieu le 4éme Bay-Car Blues Festival de Grande Synthe, Lucky Jean Luc y était.

Parti de Rouen, en train dés 18h15, le lundi 28, je rejoins finalement Dunkerque, avec une heure de retard, en … taxi ! Le suicide par voie ferroviaire d’un désespéré expliquant cela. Pris en charge, dès mon arrivée, par Alain Mazurek et Franck Orts, le président et le vice-président de l’association Bay Car, je me retrouve toute suite dans le bain, chez Georges et Renée, particuliers qui accueillent une Chapelle Blues, concerts chez l’habitant, animé par Arnaud Fradin et Manu Frangeul de Malted Milk pour un délicieux moment de Blues acoustique sur vitaminé. 

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Le duo guitare-dobro et harmonica distribue son lot d’authenticité et de dynamisme, alimenté par des qualités de chant indéniable. Idéal pour animer cette belle soirée entre amis et famille toute génération confondue. De l’un et l’autre, il sera question, quand Eric Liagre et Stéphane Wils (du groupe Without) partageront à la guitare et avec une batterie improvisée, un chaleureux moment de complicité avec les deux musiciens Nantais. Une entrée en matière des plus agréable agrémenté par la dégustation d’un succulent alcool de (vieilles) prunes de la région … Une excellente initiative (pas la prune, le concert évidemment), en complément de la programmation au Palais du Littoral, qui fait entrer le Blues, avec bonheur, en plein cœur des chaumières…

Après avoir retrouver, Joël Bizon, le journaliste free-lance de la presse spécialisée, ce mardi 29, je salue mes collègues de Blues Mag (Jean Marcel et Benoît) et la fine équipe de Blues and Co emmené de main de maître par Tonton Erick, qui tiennent un stand, les uns et les autres, de leur magazine respectif. En ouverture de cette 4eme édition du Bay Car Blues Festival, c’est Patrick Verbeke qui s’active tout au long de la soirée. D’abord avec un conte Bluesical (Willie et Louise), puis avec sa formation renforcée, pour l’occasion, de quelques invités de marque. Pas moins de 800 personnes ont pris place autour des tables, dans un Palais du Littoral transformé en Cabaret convivial. Devant un public familial au complet, des petits enfants aux grands parents, Patrick et ses musiciens racontent l’histoire d’un petit orphelin, Willie, et de sa nourrice, Louise. En différents tableaux illustrés en musique et en images sur écran géant, ils retiennent l’attention de toute la salle, qui atteint son paroxysme lorsque une soixantaine d’enfants de deux écoles de Grande Synthe, chapotés par des retraités, montent sur scène pour entonner quelques chansons, dont deux de leurs compositions, avec un certain talent et un vrai enthousiasme… Splendide et sincère !!! 

Entouré de ses habituels compères, Pascal Mikaelian à l’harmonica, 

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Laurent Cokelaere à la basse, Manu Millot à la batterie et surtout Claude Langlois à la Pedal Steel Guitar et à la Weissenborn, 

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seul musicien, à ma connaissance à pratiquer ces instruments dans le milieu Blues en France, Patrick distilla son répertoire habituel sans surprise, ni bonne ni mauvaise. Sa performance est propre, rodé, sans écueil mais manque, cependant, d’un soupçon de folie qui transforme un concert ordinaire en un show bouillonnant… La montée sur scène de l’ancien saxophoniste de Luther Allison, Davyd Johnson, n’apporta pas l’effet escompté tandis que Beverly Joe Scott, s’offrit, avec talent, quelques titres au chant… 

A l’arrivée, j’ai une énorme envie de faire découvrir, dans quelques années à ma nièce (3 ans à la fin mai) l’histoire de Willie et Louise, en revanche, j’ai l’impression d’avoir fait le tour du registre exprimé par Patrick Verbeke et son band…  A contrario, c’était la 8éme fois que je le voyais sur scène, du duo au big band… Ceci expliquant, sûrement cela !

De retour à la ferme (ou nous sommes gracieusement hébergé) après quelques discussions houblonneuses, je retrouve, sans trop de grabuge grâce à Alain «Le Fantôme», mon compagnon de chambrée, Joël Bizon, qui se repose, déjà, dans les bras de Morphée…

Réveil tardif, déjeuner dans un p’tit resto, balances prometteuses dans l’après midi, coup d'oeil attentif à la belle exposition photos de Nono Macquet, il est peu avant 20 heures quand le Pocket Orchestra accueillent, comme la vielle, le public à l’entrée de la salle. Dominique Robert, à l’Orgue de Barbarie et au chant, et Isabelle Lallart, aux percussions, proposent un répertoire Blues au sens large mitonné de Jazz, de Boogie et de Ragtime du meilleur effet…

Pour entamer cette soirée, la jeune et belle guitariste chanteuse Yougoslave, Ana Popovic, se présente aux suffrages d’un auditoire, toujours aussi nombreux et familial. 

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Je restais sur un souvenir, plutôt mitigé, d’une prestation au Havre d’Ana, l’année passée, desservie, faut bien le dire par, un trio d’accompagnateurs en manque d’inspiration totale. 
Bonne nouvelle, le «Line-up» qui entoure la demoiselle, a complètement changé et le résultat s'est fait, tout de suite sentir. 

Dans un registre résolument Blues Rock, une jolie cohésion entre chaque participants (basse, batterie, clavier), quelques échanges bienvenus entre Ana et le guitariste norvégien, Peer Gynt, dans sa somptueuse tenue locale, un bœuf final nourri de complicité entre tous, consolidé par l’apport de Peter Nathanson, guitariste américain résident en France, en exclusivité pour le Bay-Car

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Autant d’éléments qui placent Ana Popovic, sur la bonne voie, et qui promettent un bel avenir à l’ensemble…

Après la silhouette filiforme d’Ana Popovic, c’est au tour de la sulfureuse et plantureuse, Candye Kane, d’apparaître sur scène. Habillé à la manière d’une «Betty Boop» au rose bonbon dominant, Candye «chausse» un bon 190 G de tour de poitrine et détient dans son corsage des trésors inespérés qu’elle fait découvrir au public, comme son dernier Cd, un tee shirt, un appareil photo et une bouteille de Jack Daniell’s. Dans un climat fortement orienté vers le Swing, alimenté par quelques Blues Boogies et Slows Blues bienvenus, Candye déverse ses leçons de paix et d’amour qui ne peuvent laisser insensible. Elle communique sa ferveur et chante même des titres en français aussi explicite que Je n’en peux plus dans ma Cadillac ou encore Manger toute la nuit… Formidable chanteuse à la voix enjôleuse et hypnotisante, elle s’entoure de tous jeunes musiciens prometteurs (basse, guitare et piano), et même de son fils d’à peine vingt ans à la batterie. Les couples se forment, le Palais prend des allures de salle de bals, çà danse terrible derrière le bar, Tonton Erick, de Blues and Co, se sent pousser des ailes, et je ne résiste pas longtemps… La version enjouée de Whole Lotta Love de Led Zep confirme la prestation de haute volée d’un spectacle transpirant la joie et la bonne humeur !!! Une satisfaction unanime !

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C’est la quatrième fois que j’assiste à un concert de Candye Kane, avec des musiciens toujours différents, et je ne me suis jamais ennuyé, bien au contraire !

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Le temps de se rafraîchir avec quelques tartines de houblons,  et que Patrick Verbeke chante en solo, Sherman Robertson et sa formation s’installent sur scène pour, ce qui allait être un formidable cyclone bluesistique, les murs du Palais du Littoral en tremble encore…

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Sherman est avant tout, un homme respectueux, du public comme de l’esprit, en explorant (presque) tous les styles de Blues avec une magie palpable et communicative. Du Rhythm and Blues au Slow, du Blues texan au Funk, du Swamp au Rock’n’roll, du Zydeco à la Soul, chaque titre est façonné maison et servi sans aucune faute de goût, il faut dire que le monsieur s’appuie sur du personnel de tout premier ordre. A commencer par (certainement) le meilleur saxophoniste de la scène Blues mondiale actuelle, Gordon Beadle, plus connu sous le nom de Sax Gordon.  

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Il s’offre de nombreuses interventions judicieuses, en étant aussi omniprésent que discret, tout en laissant de la place à ses partenaires comme Bruce Lawson Bear aux claviers et Sherman Robertson, lui-même, à la guitare et au chant. Ajouter une rythmique infaillible avec Louis Ulrich à la basse et Warren Grant aux baguettes, au sens du show inné et spontané de Sherman, jamais avare pour prêcher la bonne parole dans l’assistance, vous obtiendrez la plus chaleureuse et infernale prestation scénique de ses derniers mois… Époustouflant et renversant, comme ce boogie furieux ou la quasi-totalité des huit cent personnes présentes communiait en dansant à plus d’une heure du mat’… Unique et rare !!!

Le 4éme Bay Car Blues Festival est un véritable succès populaire réunissant plus de 1600 personnes sur deux nuits, venus pour la plupart en famille et entre amis, sans clivage et sans conflit de génération, bien au-delà des traditionnels amateurs de Blues.

La soirée n’était pas terminé pour autant, à l’invitation des organisateurs, bénévoles, partenaires, techniciens, amis et presse, se retrouvaient à table à plus d’heures pour déguster un Couscous plus que Royal… qui restera longtemps graver dans ma mémoire ! 

Je tiens à remercier vivement Alain Mazurek, le président, Franck Orts (Monsieur 500 000 Volts !), le vice-président, et à travers eux, l’ensemble des personnes qui font de ce festival, une réussite à tous les niveaux, et qui rendent cet événement essentiel et incontournable… Très sincèrement, Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, gardez cet état d’esprit exceptionnel et cette gentillesse naturelle… C’est la première fois que je venais au Bay-Car Blues Festival cette année, je vous promets d’être présent en 2004, si Dieu me prête vie… Keep Blues Alive !!!

Lucky Jean Luc

Photos: Lucky jean Luc

 

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