Nuit du Blues 2004 à Thouars

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Dernière modification le 04 sept. 2004

Le 13 mars 2004, Nuit du Blues de Thouars (79) avec Stincky Balls, Without, Stincky Lou and The Goon Mat, Tee et The Hoodoomen

Grâce, à l’engouement intact des membres de l’association Blues and Co soutenus par des sponsors passionnés, à la bonne volonté de la commune qui prête le Théâtre Municipal et son personnel, la ville de Thouars, dans les Deux-Sèvres, située sur l’axe Saumur Parthenay, s’offre, pour la quatrième année consécutive, une Nuit du Blues qui fait recette. Une salle comble (plus de 300 personnes) rivée les yeux écarquillés et les oreilles attentives pendant plus de 6 heures de concert quasi-ininterrompu avec 5 formations au programme où le Blues s’est exprimé dans toute sa richesse et sa diversité.

Mais avant de rejoindre l’ambiance surchauffée du Théâtre, direction celle du Café des Arts (plein comme un oeuf) et sa superbe décoration «Début de Siècle», pour une entrée en matière apéritive signée par la guitariste chanteuse Américaine Janet Martin.

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Seulement accompagnée par son bassiste de mari, Michael, elle réalise une jolie synthèse entre Blues et Country où son jeu de Slide s’impose comme une évidence. Du charme réel et un caractère prononcé pour un succès bien mérité…

Pour ouvrir les hostilités du soir, les régionaux de Stincky Balls assènent un set nerveux et fougueux de Blues Rock à forte inspiration Hendrixo-Vaughanienne. Du haut de leurs vingt ans de moyenne d’age, le quatuor (guitare chant, guitare, basse et batterie) revisite avec une volonté notoire de bien faire les choses, un répertoire qui fleure bon les Seventies… Il sera intéressant de suivre leur évolution.

Les Nordistes de Without ne sont plus, quand à eux, à leur coup d’essai, bien au contraire. Voilà trois ans, ils remportaient les Open Days du « House of Live » (à Paris), un enregistrement à la clé capturé en concert. Depuis il ne cesse de déverser leurs compositions de Blues Rock Funky, communicatives et stimulantes, à qui veut bien l’entendre et d’assurer une séduisante présence scénique.

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Une assise rythmique échevelée construite par Stéphane Wils à la batterie et Olivier Mahieu à la basse dans laquelle les guitares de Christophe Dewaele et d’Eric Liagre se distinguent avec intelligence et complémentarité. Il faut également ajouter, la chance pour cette formation de posséder en Eric et en Stéphane Bak, deux chanteurs à part entière, qui se partage le micro avec implication, dynamisme et brio. Le public réceptif n’en demandait pas tant pour chavirer dans un bien être palpable et salutaire.

Le joli voyage dans les Racines du Blues proposé par les Lillois de Stincky Lou and The Goon Mat apporta également sa part de réjouissances. 

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Mathias Dalle gratte ses six cordes, s’affaire aux percussions et chante diablement, bien soutenu par la contrebassine accrocheuse de Laurent Goosens et l’harmonica enjôleur de Fabian Benardo. Du Blues authentique mâtiné de Boogie dévastateur qui imprègne au possible un registre tonifiant et ravageur. Impossible de rester en place, l’envie de se remuer dans tous les sens et le plaisir de se laisser aller furent plus forts et incontrôlables… 

Mais le meilleur est à venir, avec ce qui se fait certainement de mieux sur le vieux continent, les Belges de Tee allaient le prouver une fois de plus. 

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Marc Thijs est doté d’une voix modulée captivante et sait créer avec sa guitare ce climat propice et envoûtant où toutes les notes, jouées ou suggérées, ont tellement d’importance. Entouré par ses fidèles acolytes, Ernesto Zvar à l’orgue enchanteur, Jan Boeckaerts aux saxophones (Ténor et Baryton) caressants, il nous plongea en plein cœur des années 50 se reposant sur la rythmique efficace et ronflante conduite par la basse de Renaud Lesire et la batterie de Frank Coumans. Alternant titres lents frissonnants et morceaux rapides swinguants, il possède en plus LE son adéquat et idéal qui transforme les agréables minutes d’un concert en instants inoubliables. La magie de Tee a, de nouveau, opéré, les longs applaudissements nourris de la salle en témoignent assurément. Je ne peux que souhaiter à tout le monde de vivre des moments identiques d’une rare force et d’une telle intensité.

Difficile de monter sur scène après une démonstration de la sorte, les Normands d’Hoodoomen vont pourtant réussir à conserver l’attention de l’assistance qui malgré l’heure tardive est restée fort nombreuse. 

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Il faut dire que les garçons enchaînent les dates depuis longtemps et maîtrisent à merveille leurs univers festif teinté de West Coast et de Chicago Blues. Les frères Marie, Bernard à la basse et Francis à la batterie, peaufinent une rythmique sans faille là, où Philippe Brière s’adonne aux plaisirs du chant suave et aux joies de l’harmonica cajoleur, tandis que Pascal Fouquet tisse de ses dix doigts sur sa guitare, une toile, fine, précise et voluptueuse.

La liesse se prolongea encore par un bœuf intense (à plus de deux heures du mat’) autour des Hoodoos où quelques musiciens des groupes présents (Janet Martin et Michael, Eric Liagre, Fabian Benardo) mais aussi, Paul Linden, l’harmoniciste de Sean Costello, échangèrent des points de vue avec leurs arguments respectifs pour séduire jusqu’au bout l’auditoire visiblement heureux et satisfait. 

Je tiens à féliciter vivement et à remercier sincèrement, Arol Rouchon et Tonton Erick Diard et à travers eux, toute l’équipe de bénévoles de Blues and Co, pour l’organisation, la programmation et la réussite de cette 4éme Nuit du Blues. Sans oublier, les techniciens du Théâtre Municipal responsable de la restitution sonore impeccable et de la mise en lumière chaleureuse pendant toute la durée du spectacle. Une dédicace spéciale à Jean Emmanuel «Motown» pour son «Sweet Home Sainte Verge» (priez pour elle) et à Lefty Marco pour son transport en douceur en Loisonmobile.

Une chose est désormais sure, le passage par Thouars en mars 2005 parait essentiel et incontournable. 

A l’année prochaine !

Lucky Jean Luc

Photos: Marc Loison

 

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