Le festival de Saint-Pierre
du Perray fait parti de ces moments forts et incomparables du paysage
"bluesistique", que l'on doit assurément ne pas manquer.
C'est avec beaucoup
de plaisir, que notre escouade de "Northmen" (Vincent, Régis,
Manu m'accompagnent), met le cap sur la grande banlieue parisienne,
participer à ce "Volume 6" à l'affiche particulièrement alléchante,
avec la présence de l'exposition "crossroad blues ballade",
de Mojo Band et de Big
Brazos.
C'est Elmore
James qui est à l'honneur cette année, remarquablement
immortalisé par les coups de crayons de "my father" Maurice
Hovray (déjà l'auteur du portrait de John Lee Hooker pour le volume
5).

Nous retrouvons salle
Jean Vilar, Pierrot Mercier (notre shérif préféré), Rico (le régisseur),
Philippe Renault et son épouse Josée, et nous allons pouvoir dans un
premier temps, nous rendre disponible afin d'aider à la mise en place de
l'exposition (plus de détails sur l'expo dans le C.R "vernissage
crossroad blues ballade").

Les musiciens arrivent à
leur tour, et viennent admirer la galerie photos et pochettes de l'expo et
s'essayer sur les fameuses "guitares bidons" et notamment sur
une surprenante "basse bidon". Stéphane
Barral (contrebassiste de Mojo Band)
apporte tout son savoir faire en la matière, et prodigue quelques tuyaux
et conseils techniques afin d'améliorer la "bête"!
l'après-midi se passe
sereinement pour les musiciens et la traditionnelle séance de la balance,
dirigée par Roland (l'ingé son) et Pierrot (au four et au moulin). Puis
vient l'heure du "sacro-saint" moment de la bonne
"bouffe" pris en commun dans une ambiance bonne enfant (chapeau
à Maître Rolland qui mérite 3 étoiles au guide Michelin). Nous sommes
dans des conditions optimales pour assister à la prestation de Mojo
Band. 
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Articuler autour du
charismatique guitariste chanteur, Julien Biget,
le quatuor nous distille un blues années 50, swing et jazzy
: La voix suave de Julien s'y prête
à merveille, aidé en cela par une technique guitare fluide et précise.
Ses compères ne sont pas en reste, Xavier laune
(harmonica) au jeu bourré de feeling, Stéphane
Barral (contrebasse) discret mais au combien efficace et le
petit dernier de la bande, Patrick Carrotti
(batterie) qui assure "balais" en mains, donnent la pleine
mesure de leur talent respectif. Ils délivrent un set majestueux,
magnifique de cohésion et dégagent une forte sensibilité et émotion
lors de certains passages acoustiques (Julien
au "dobro" et Xavier à
"l'harmo"). On m'avait dit du plus grand bien de ces garçons :
cela s'est effectivement vérifié !
C'est le moment du break,
nombreux sont ceux qui en profite pour aller flâner dans le hall,
Philippe est toujours disposer à servir de guide et faire la démonstration
de la qualité de ses "instruments".
C'est au tour de Big
Brazos de faire son apparition sur la scène, évoluant dans un
registre différent, plus country que blues.
Ils privilégient le coté intimiste (pas de percussions) en mettant en
avant les voix et les instruments acoustiques et perpétuent de ce fait
les traditions musicales du sud des Etats-Unis.

Jérôme
Travers (chant et guitare), le fameux "Docteur
blues", Etienne Faïsse
(chant et basse acoustique), André Fougerousse
(chant et harmonica) et Lionel Le Puil
(chant et guitare) évoluent à l'unissons, nous invitant à l'évasion au
travers de leurs divers influences, Zydéco, Celtiques...
Lionel apporte une petite touche électrique, avec
des interventions "slide" sobres et classieuses, dignes d'un
certain Ry Cooder. C'est une sensation
de quiétude, d'émotion et de joie qui saisie et emporte le public : une
vraie bouffée d'oxygène dans un monde de brutes ! (dixit Pascal, mon
boss).
Comme il est de
tradition, tous les musiciens se retrouvent sur scène pour le bouquet
final, n'oubliant pas de convier notre ami Pierrot, à se joindre à la fête
(pas mauvais du tout notre shérif avec le bottleneck!).
C'est ainsi que s'achève
l'édition 2004 de "blues à Saint-Pierre", avec la
satisfaction générale d'avoir vécu un grand moment. Coup de chapeau à Pierre
Mercier et à toute l'équipe de l'AMAP et de l'office de la culture :
en privilégiant la simplicité, la convivialité tout en y ajoutant le
soupçon de qualité, vous faites de ce festival, un rendez-vous
incontournable pour tous les adeptes de la "musique du diable" !
Vivement
le volume 7 ! |