3eme partie Mes nuits
au Bourbon…
Alors qu’au réveil,
Chris’ et JP soignait leurs maux de crâne à grand renfort de cachets
d’aspirine, je m’avalais un bon bol de thé, excellent pour éliminer
les toxines… Après une sieste nécessaire et réparatrice, se profile
tout doucettement, ce samedi 5, la deuxième soirée "Virus de
Blues", Electric Party, avec au programme Mister
Tchang et Damien Lopez.
Nous nous retrouvons tous ensemble pour dîner, avant de commencer les
hostilités… Après avoir "jammé" les deux soirs précédents,
Sam alias Mister
Tchang, dispose (enfin !) de la scène pour lui et ses
acolytes…

Une équipe, renouvelée en partie, avec toujours Jo
Pento à la basse et Florian Royo
à la guitare mais aussi Marcel Bocagnono
à la batterie et, surtout, Julien Brunetaud
au piano. J’avais découvert Sam et Easy Money,
à Cahors, l’été dernier, et je gardais en moi un souvenir partagé.

Si leurs prestations avaient été enjouées, speedées, voire déjantées,
je n’avais pu réellement les apprécier à leurs justes valeurs, de
nombreux zicos (comme les frères Marie de Hoodoomen) venant boeuffer en
permanence… Plutôt bon signe me direz-vous ! J’étais impatient
de me faire une plus juste idée, c’est chose faite… Et de quelle façon !!!
En deux longs sets, dans
un répertoire électrique en anglais, nourri d’hommages et de clins
d’oeils au plus grands, Little BB King
(c’est aussi son nom) peut s’appuyer, avec confiance et délectation,
sur des musiciens rodés à ses envolées guitaristiques, vocales et scéniques…
En particulier sur un jeune pianiste de 20 ans, Julien
Brunetaud, formidable de feeling aux deux mains aussi agiles
que vibrantes, distillant de splendides moments de bonheur communicatif prêt
à enthousiasmer les foules… Une révélation !!! |
Du fil cousu d’or pour Damien
Lopez. En formation "Power Trio", basse, batterie,
guitare-chant, Damien à peine âgé
de vingt printemps (il les aura en juin prochain), a démontré toute sa
technique assimilée et digérée de la six cordes, dans un registre large
(un peu trop à mon goût) et varié de reprises Blues Rock,
aux fortes colorations Hendrixo-Vaughano-Satrianiennes.

Si le bassiste
s’est montré à son avantage, le batteur ne m’a pas du tout
convaincu, avec un jeu trop scolaire qui a véritablement manqué de
nuances et de profondeurs, sans pratiquement jamais réussir a être en
harmonie avec ses partenaires… L’avenir dira dans quel style, le jeune
"Guitar Hero" est le plus à l’aise, la prochaine découverte
de ses compositions permettra certainement de mieux le situer.

La soirée se termina en
discutant autour de quelques verres, ou j’allais féliciter les
protagonistes. Julien nous invita à découvrir, le lendemain, au Comptoir
du Jazz, sa formation, JB Boogie…
Nous lui assurons de ne pas rater çà.
Ces deux nuits "Virus
de Blues", chers à JPS, ont démontré l’émergence d’une scène
"Blues du Sud Ouest", ou la performance de chaque participant,
transmets de la générosité, du respect et du bien être dans une espèce
de jovialité palpable. Des moments privilégiés, que je ne suis pas prêt
d’effacer de ma mémoire, qui rendent la réalité de la vie quotidienne
un peu moins délicate… |