Le programme de cette première
édition de Blues in Meudon était dense et fort attirant. Je ne pouvais
pas tout voir, il a donc fallu faire un choix. Vendredi, en milieu d'après midi, je
suis donc passé ramasser Didier (mon frère) et nous voilà en route pour la capitale.
Quelques tours de roue plus loin, nous arrivons devant l'espace culturel de Meudon, il est
19 heures, nous avons le temps de trouver une bière et un pain chaud dans le quartier car
sur place ils n'ont rien prévu, un oubli qui sera, je l'espère, comblé pour la
prochaine édition.
Il n'est pas beaucoup plus de 19h30 quand les Rosebud
Blue sauce attaquent.
Quel dommage, il y a peu de monde dans la salle. Cela n'empêchera pas le combo de
Cahors de nous présenter un set de très bonne qualité. La cohésion du groupe est
évidente, la qualité individuelle est là mais au service de l'ensemble.
Leur Swing Blues m'a vraiment fait gigoter les santiags et
j'affichais un sourire niais à la fin du set en allant acheter leur galette. Un set bien
trop court à mon goût, il faut que j'aille les voir dans d'autres conditions et je vous
conseille d'en faire autant.
La prestation de Fruteland Jackson
aillant été annulée, ce sont Dave Riley
et Franck Goldwasser qui le remplaceront au
pied levé. Dans un premier temps Dave prendra la guitare et le chant pendant que Franck
tiendra la basse. J'ai cherché un moment ce qui se passait, j'ai cru qu'ils avaient du
mal à se caler sur un répertoire improvisé. Puis j'ai préféré croire que Dave Riley
n'était pas en état de jouer. Même si le niveau s'est amélioré quand Franck
Goldwasser a laissé la basse à Dave pour prendre la guitare et le chant. Malheureusement
pour le set, Dave a été tout aussi désastreux à la basse. Un set que je préfère donc
oublier.
Pour finir la soirée, The Bruce Katz Band
nous a présenté du Blues purement musical, alternant les solos d'orgue Hammond, de
guitare, de piano, de basse, de guitare, de piano etc. sur les trois morceaux que j'ai vu.
Après le piètre niveau du set précédent, la qualité musicale était là mais j'ai eu
l'impression d'assister à une démonstration, je suis parti.
Le trajet de retour vers Rouen nous a semblé bien court en écoutant la galette des
Rosebud Blue sauce. Ils auront été le meilleur moment de la soirée.
Le samedi, même punition, j'attrape mon frère, je charge la même chose dans le
tourne galette, un rdv avec Didier Chaumier plus tard on est de retour dans la même
salle. Une rencontre dans le hall avec Pascal Fouquet tout heureux de me donner le CD des
Hoodoomen enfin disponible. Je sais ce que j'écouterai pour le retour.
Un peu plus de 17h30 quand les Bloosers
entament leur set. C'est un peu tôt et eux non plus n'auront pas beaucoup de monde, tant
pis pour les retardataires.
Je connais leur album presque par cur et j'étais impatient de les voir, je n'ai
pas été déçu, loin s'en faut. A l'image des Rosebud la veille, le répertoire est
rodé, parfaitement en place et de grande qualité. Chacun tient parfaitement son rôle et
l'ensemble dégage le plaisir et l'énergie. Encore une fois le set m'a semblé bien court
et je ressors avec l'impression de ne pas avoir eu le temps de vraiment écouter le jeu de
chacun d'entre eux. Il faut que je retourne les voir au plus vite.
Le temps de laisser la salle se remplir un peu, et The
Hoodoomen montent sur scène. Je les ai vus assez souvent ces derniers
temps mais j'y prends toujours autant de plaisir et ils trouvent toujours le moyen de me
surprendre.