Dernière modification le 27 janv. 2005
Sur deux soirs, le 03
et 04 décembre 2004, les Platinum Platypus
se produisaient au Bateau Ivre pour des concerts soul et rhythm'&blues.
Pas moins de douze
musiciens et interprètes devaient se caser sur la toute petite scène de
ce lieu mythique des nuits rouennaises ( tu me remercieras plus tard
Michel). Problème résolu en mettant les cuivres en première ligne, le
chanteur, les choristes et le guitariste en deuxième ligne et le clavier,
la batterie et le basse en ligne arrière et voilà notre petit régiment
prêt à charger le public avec les plus pacifiques des armes, leurs
instruments, leurs voix et leur talents. Un répertoire incontournable
puisé dans ceux des plus grands ( James Brown, Aretha Franklin, Steevie
Wonder, etc..) constituait leur arsenal.
La question qui se pose avant de les entendre et en voyant leur
nombre est de savoir s'ils vont jouer en harmonie et si l'interprétation
sera homogène. La réponse ne se fait pas attendre dès les premiers
morceaux et nous rassure vite. Question d'autant plus inutile que sur les
douze, neuf enseignent la musique.
Si vous voulez connaître leur noms et leurs rôles dans la formation, je
vous invite à lire la chronique enthousiaste de mon bon ami Lucky
Jean-Luc sur leur prestation du 29 mai 2004 dans ce même lieu
incontournable de la culture rouennaise (qu'est-ce qu'il ne faut pas écrire
pour se faire offrir un verre par le patron!).

Ces drôles d'ornythorinx, ( faites comme mézigue, chers lecteurs,
demandez-vous pourquoi ce drôle d'animal des contrées australiennes est
dessiné sur leurs affiches et pourquoi il est en platine... ouais, euh,
ils auraient pu s'appeler les Silver Beavers ...ou les Gold Mustelides...
par exemple... quoique les castors et les loutres fassent plus
banals que les ornythorinx. Bon et puis il n'y a pas de quoi en faire tout
un Plat...) ces drôles d'ornythorinx, disais-je, ont la fougue joyeuse de
leur jeunesse, du plaisir à jouer, l'envie de faire bouger et la recette fonctionne
plutôt bien. Une "cool, soul, stirring up music", de quoi
raviver les piles de vos vibromasseurs pour mieux trémousser de l'arrière
train.
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Des cuivres bien présents,
dont un sax ténor survolté qui envoyait sacrément et une rythmique
omniprésente masquaient malheureusement la voix un peu faible du
chanteur lead (on ne peut pas toujours avoir la voix d'Andrew Strong),
celles des choristes et étouffaient carrément la guitare dont les solos
étaient inaudibles et le clavier de ce fait trop discret. Les musiciens
n'étaient pas en faute mais une balance impossible à régler
correctement à cause de moyens techniques insuffisamment adaptés rendait
la mission impossible au technicien son. Rassurez-vous, chers jeunes platypus
plein d'avenir, cela n'a pas fait obstacle à la joyeuse frénésie du
public ivre ( je veux dire "soul") du Bateau.

Remarquez, ne changer rien, une trop bonne balance qui laisserait exploser
un chant brut de blues et des choeurs envoûtants, qui libérerait
d'infernaux solis de guitare et des envolées pianistiques redoutables
pourrait avoir des effets incontrôlables sur le public, pour peu que Nicolas
Amène ne l'achève à coup de sax ténor. et ce soir là,
j'entendrai mon ami Lucky doctement conclure au dessus d'une tartine de
houblon à demi (de bière s'entend) entamée: "c'est une
tuerie!"

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Frère
Toc |
Le 29
mai 2004 Platinum
Platypus en concert au Bateau Ivre à Rouen
Voilà
bien longtemps que je n’avais eu l’occasion d’entendre et d’apprécier,
dans notre belle région rouennaise, une formation, forte de 12 (jeunes)
éléments (d’une moyenne d’age d’environ 25 ans), capable de
restituer, avec un vrai engouement et une telle sincérité, ce répertoire
festif et indémodable de Rhythm and Blues, de Funk
et de Soul Music pérennisé notamment par les Commitments.
Mais aussi, Aretha Franklin, James
Brown, Tower of Power et
consorts qui s’invitent résolument à la fête. En fait, cela nous ramène
au début des années 90, à l’époque où Ligne
de Soul chauffait à blanc toutes les scènes Normandes, Platinum
Platypus en est indiscutablement le digne héritier.
A
commencer par la qualité des cuivres (Nicolas
Rouvroy au saxo alto, Nicolas Amène
au saxo ténor, Sylvain Dubos à la
trompette et Clément Malabeuf au
trombone) aux arrangements ciselés et aux placements impeccables, nécessaires
et primordiaux dans ce registre exprimé. |
Une
rythmique péchue (Giani Fourez à la
basse et Damien Train à la batterie)
sur laquelle se repose la guitare vibrante de Sylvain
Fassio, le clavier percutant de Stéphane
Coubray et le chant inspiré de Mathieu
Pailloux. Soléne Leroy, Linda
Patel et Estelle Morin
(cette dernière bien présente en voix lead sur Chain
of Fools) apportent, de leurs chœurs chaleureux et sensuels, un
soutien permanent et indispensable. Une maîtrise évidente, une homogénéité
perceptible et une jovialité notoire qui engendrent l’envie irrémédiable
de bouger son corps et le plaisir unique de frapper en rythme dans ses
mains. Une chose est sure, çà fait du bien par où çà passe…
Get up, get on up… |
Lucky
Jean Luc |
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