J'avais reçu le programme de La
Traverse il y a quelques temps et bien que ne connaissant l'animal que de nom et de
réputation, j'avais bloqué ma soirée. Jean Luc qui ne fait rien comme tout le monde, fêtait ce soir là son
anniversaire et au lieu d'inviter ses amis au resto il a traîné une vingtaine de
personnes au concert. Un petit coup de fil de Didier
Chaumier qui me confirme sa présence. Un petit coup de fil à Pascal qui
me confirme son absence et à 8h30 je suis sur place. Je
donne mon nom à l'entrée et on me remet la place que j'ai gagnée en jouant sur le site Sweet
Home Chicago de Marc Loison.
Didier est juste devant moi, Jean Luc accueille ses invités à coup de bière. Le temps
de saluer quelques têtes connues et je vais m'installer en attendant la première partie.
Blues Power
Denis Cook à
la guitare et au chant, Olivier Gall à la
basse et Kevin Strange à la batterie. Il ne
manque que Pascal Fouquet qui ne joue plus
avec eux que de façon sporadique depuis qu'il a intégré les Hoodoomen. Le trio reste
puissant bien que le volume sonore ait été un peu faible. Le jeu, la mise en place et le
son étaient irréprochables. Denis nous a distillé quelques solos ou il double
l'improvisation de guitare avec la voix. Kevin nous a scotché avec un solo de batterie
infernal. Il manquait juste un peu de communication avec le public qui n'en a d'ailleurs
pas été gêné et qui a fortement réagi. Une bonne prestation donc mais je les
préfère dans les petits clubs.
Petit réaménagement de la scène, pendant que je discute avec quelques personnes dont je
ne connais même pas le nom mais que je rencontre à la moitié des concerts que je vais
voir. Une petite accolade avec Jean Luc qui commence à tenir une sacrée forme et c'est
le band d'Otis Grand qui investi les lieux.
Ortis Grand Big Blues Band
Un premier titre musical pour lancer la machine, un Boogie
Swing de haute tenue. D'entrée, l'équipe de choc (désolé, je n'ai pas
noté les noms) présente une puissance et une cohésion incroyable. |
Le contrebassiste à l'air
d'avoir la bougeotte, mais la taille de l'instrument l'empêché de se promener. Il va
donc la coucher, la faire tourner et la gigoter jusqu'à finir, en fin de concert, par
faire sauter le chevalet. Il a donc fini sur une basse ce qui avait l'air de le désoler.
Le clavier n'a que 21 ans et nous a ravi de quelques solos
bien sentis.
Je n'ai rien de particulier à dire sur le sax et la trompette, ils ont été suffisamment
bons et en place pour soutenir l'ensemble mais leurs solos ne m'ont pas vraiment touché.
La batterie a été irréprochable et semblait beaucoup s'amuser avec la basse.
A son arrivée, Jimmy Thomas
au chant, ne m'a pas plus, mais au fur et à mesure des titres il s'est intégré à
l'ensemble, sa voix s'est faite plus grasse, plus rocailleuse pour finir par être tout à
fait convaincante. Pour ce qui est d'Otis Grand
à la guitare, il est absolument impressionnant de maîtrise et de puissance, j'aurai bien
aimé voir aussi un peu de finesse, de tendresse. Globalement un bon concert même si
l'ensemble un peu trop chargé à mon goût m'a un peu fatigué. Lors des rappels Otis a
souhaité un bon anniversaire à Jean Luc qui n'en revenait pas.
A la fin du concert tout le band est venu se joindre aux
amis de Jean Luc. Le temps de trouver des places dans les voitures et nous les avons
emmenés boire un verre en ville. Le Pub ou nous avons fini présentait un groupe de
Reaggea. Le patron des lieux, amateur de Blues, ne s'en est pas remis. Il s'est arrangé
pour que Otis puisse faire le Buf, c'est en fait le band au complet qui a investi la
scène pour un morceau. Vers 3h30, Otis et Jimmy ne supportaient plus la fumée, je les ai
donc raccompagnés à leur hôtel. Nous avons discuté de nos goûts communs en Blues,
quand je leur ai dis que je jouais un peu ils ont voulu écouter. Je leur ai donc passé
un titre de FoolBox. Ils m'ont félicité mais je pense que c'est par gentillesse, en plus
on était en foret à quelques bornes de l'hôtel, ils n'ont pas du vouloir risquer de se
faire planter là.
En bref une bonne soirée et un bon anniversaire pour Jean
Luc. |