Jérôme
Mad Man (jan 2004)
Que les anges déchus
déchirent leurs ailes avant de retomber vers l’abîme. Que les murs
civilisateurs qui séparent les hommes tombent sans bruit. Que plus rien
n’existe, s’il n’est pas le fruit de la fin de tant d’absconses
frontières terrestres et raciales issues des découpages coloniaux des
petits marchands de rails, de charbon, de coton, de plutonium ou
d’autres certitudes marchandes qui concassent nos consciences molles de
nécessités martiales.
Que les amateurs de blues acoustique se régalent, tant le
talent de David Jacobs-Strain est
fort. Il chante et joue comme les plus grands, Tuck
(de Tuck and Patty), Bob
Brozman et Oui-Oui (qui dans sa voiture jaune, en secret, joue
très bien “Weeping willow rag” de Scott Joplin et tant autres
“famous success” de Marcel Daddy).
A écouter en urgence, River was green, Bowlegged
Charlie, Sidewalk rag et le reste d’ailleurs
qui vaux franchement le détour. Pour les amoureux des modes riches et
variés des folk-songs de Page et Plant,
de jeux à la Robben Ford acoustique
ou de groove blues à la Bo Didley
(Linin’ track). |