C'est avec infiniment de
plaisir, que je fais ma première apparition au sein de la petite famille
de "l'Oreille Bleue", et apporte
ma modeste contribution afin de relater quelques manifestations "bluesistiques"
auxquelles je participe. C'est le cas aujourd'hui, avec la soirée Blues'n'Roll
Party, organisée par les Bloosers
et l'association Gazoline en partenariat avec le festival de Blues
sur Seine.
Ma décision fut prise dès
la connaissance de l'organisation de cette manifestation, car j'étais
resté sur une très bonne impression des Bloosers,
lors de leur passage en Normandie: Rémy
et ses compagnons avaient été à la hauteur de leur réputation !
Aller les revoir dans leur fief, était une évidence, d'autant que
l'affiche proposée était alléchante et de qualité ! Flanquer de
mes 2 fidèles compagnons de route, Vincent et mon beau-frère Régis,
nous arrivons à la salle des quartiers des Linandes, où après un bref
jeu de pistes dans le dédale de couloirs, nous touchons au but ! Nous
sommes cordialement accueillis par Guillaume
Kissel, qui a décidé de
prendre en charge, l'organisation de cette soirée. Rémi,
nous rejoint à son tour et après l'échanges d'amabilités d'usage, il
nous est offert une petite
"mousse" de bienvenue ! Chacun repart dans son coin : il faut
bien régler les derniers préparatifs ! Nous apercevons notre copain Philippe
Renault, déjà affairé avec l'aide de son épouse Josée, à la mise
en place de son exposition "les pochettes qui chantent le
blues", nous leur apportons notre aide !
Nous croisons les
musiciens qui arrive pour prendre possession de la salle où les attend déjà
Michel Berault, le responsable de la sono. D'abord les Hot
Chickens, puis Bluesy Train
et l'ami Gérard Tartarini, qui nous
fais profiter de sa "gouaille" et de sa bonne humeur,
visiblement encore tout émoustiller d'avoir glaner, une récompense au
tremplin de Blues sur Seine. Le public arrive peu à peu, prenant le temps
d'admirer l'exposition et profiter des quelques démonstrations faites
autour de ces célèbres guitares "bidons" : D'ailleurs, Didier
Bourlon, guitariste des Hot Chickens,
fortement intéressé par la "flying V" fabrication maison, en
extirpe des sonorités qui en disent déjà long sur ces influences
musicales ! Guillaume rameute les
troupes car il est grand temps de reprendre des forces "vives",
en nous conviant devant un copieux buffet campagnard. René Malines,
accompagné de Patrick Demathieu viennent nous rejoindre. René est
visiblement très fier de sa tenue toute "ça-pythonnée", il
est recouvert d'écailles de la tête aux pieds !
Après ces instants de
convivialité, c'est donc à Bluesy Train
d'avoir l'honneur d'ouvrir les hostilités.

Tout de suite le décor, ou
plutôt les différents décors sont plantés, jalonnant la prestation de Gérard
et de ses acolytes. Tour à tour, on peut s'imaginer dans un "juke
point" enfumé à picoler une "bud" ou sur le quai d'une
gare à attendre sa bien-aimée ( je préfère cette situation à
l'inverse !) c'est l'effet minimaliste des instruments traditionnels et
acoustiques qui nous transportent littéralement.

Les percussions de Charles
Prévost et l'harmonica de Thomas
Laurent ondulent et se fondent joyeusement ou mélancoliquement,
autour de la guitare ou du banjo de Gérard,
nous laissant nous enivrer d'un parfum d'authenticité ! De plus le choix
des textes en Français, pour une
fois, s'intègre à merveille dans le contexte du "12 mesures".
C'est tout simplement magique !
L'intermède, c'est la
fanfare Djamorkestar qui s'en charge,
les joyeux lurons, arpentant la salle et les couloirs, en créant le petit
plus festif, l'ambiance "Kermesse". Jean-Pierre "TiTi",
le speaker en chef, à la très bonne idée à cet instant, de convier
pour quelques instants, l'ami Philippe Renault, a nous présenter ses réalisations
qui font tant la curiosité du public lors de ses expositions. |

Celui-ci
visiblement surpris et ému, nous gratifie toutefois, d'un splendide Amerzing
the grace, chant traditionnel Ecossais, démontrant comme seul il
est capable de le faire, les qualités acoustiques de ses
"bidons".
Maintenant, attacher vos
ceintures car cela démarre sur les chapeaux de roues, façon "hot
rod flammée" roulant à "donf" sur la "highway
61". Les Hot Chickens passent à
l'attaque ! Ambiance 50's,
juke box fluos, teddy "bad boy". Thierry
Cellier martèle sa caisse claire à une cadence de sprinter,
laissant à ses 2 compères, le soin d'assurer le spectacle. Leur
"show" visuel est vraiment à la hauteur de leurs qualités
musicales. Didier Bourlon, nous
arrache de sa télécaster, des riffs bien cinglants, bien dans l'esprit
"rock'n'rollien" à l'unisson
avec Hervé Loison,
contrebassiste-chanteur, qui
fait rugir son instrument de "slaps" incendiaires. Il n'hésite
pas non plus à lui faire
effectuer quelques mouvements dignes des "Chevaliers du Ciel",
Impressionnant ! Le public ne s'y trompe pas, et les couples se forment,
rivalisant de prouesses techniques comme au bon vieux temps de
"happy days" et de nous
gratifier de quelques mouvements de danse classieux ! Ils ont la pêche
ces petits gars ! that's rock'n'roll !
Un petit coup de
"fanfare" et un petit coup à boire, et arrive le moment tant
attendu par la majorité de
spectateurs : l'entrée dans l'arène des Bloosers.
Le public encore chaud comme une bouillotte, exulte à l'arrivée
des "stars" locales. Pas de round d'observation, nous sommes expédiés
sur la planète jump & swing en 2 temps 3 mouvements ! La
section rythmique avec Guillaume Kissel
derrière les fûts, Pascal Lefevre à
la basse et Bala Pradal au clavier,
alimentent de leur "groove" bien rodé, les trois autres compères
: Marc Sheller, l'harmoniciste sur vitaminé,
souvent mis à contribution (on se demande quand il peut bien reprendre
son souffle ),

Rodolphe Dumont, l'élégant
guitariste, surfant adroitement entre jeu "rythmique" et "lead",
tantôt subtile, parfois sauvage, évitant le superflu. Un régal !

Et
enfin, l'âme du groupe, l'emblématique Rémi
Parisse au chant, qui confirme que sa voix se bonifie comme le
bon vin, et qui ne ménage pas sa
personne en parcourant en long et en large la scène. Il est en osmose
avec le public qui le lui rend bien en reprenant avec lui, tous les
morceaux de leur répertoire. Nos amis maîtrisent
parfaitement la situation et prouvent à cette occasion qu'ils sont
au sommet de leur art !
Dommage cependant
(raisons techniques), que tout ceci ne se finisse par le traditionnel
rassemblement général, car j'aurai bien voulu voir ce qu'aurait donné
le mariage des styles... Mais ne faisons pas la "fine gueule"car
le "boeuf" eu lieu comme à l'accoutumée, sur le stand des
guitares bidons de Philippe, jusqu'à très tard dans la nuit !
Le rideau tombe sur cette
soirée, mais quelle soirée. la variété des styles aura permis à tout
le monde d'y trouver son compte et à voir les sourires déployés malgré
la fatigue, le sentiment de satisfaction était évident pour tous. Cette
soirée aura marquée les mémoires tant par la qualité, la convivialité
et l'ambiance ! Si d'aventures, vous avez l'intention de nous
"remettre le couvert" pour une nouvelle édition en 2004, sachez
que j'y serai , sans hésitations et avec infiniment de plaisir ! |