1ere partie:Mes nuits au Bourbon avec Chris, JP, Mireille, Olivier et les
autres…
Je n’ai pu résister
bien longtemps à l’invitation (des plus honnêtes) de mon pote
Christian Andrieu, pour quelques jours de farniente dans le Sud Ouest, agrémentés
de quatre nuits successives de concerts au Bourbon Street de Bordeaux…
Je quittais ma Normandie,
pas trop fier, ce jeudi 3 avril, à cause des grèves de la SNCF et
de la RATP. Toutefois, je réussissais à rallier sans trop d’encombres
la capitale girondine, sans pouvoir cependant rejoindre Mont de Marsan,
plus aucun TER ne circulant… Dés 16 h, je me callais tranquillement
dans un troquet, prés de la gare, pour retrouver peu avant 20 heures,
Chris’ et Alain alias "le Fantôme". Juste le temps de se
restaurer avant de prendre la direction du Bourbon, le club ou tous
les amateurs de Blues de la région se retrouvent…
D’entrée, je n’allais pas être déçu… Après les présentations
faites auprés d’Emile Ferré et d’Hugues de Beauregard, les maîtres
des lieux, et de Philippe Combe, le programmateur, j’ai eu l’agréable
surprise de retrouver quelques têtes qui ne m’étaient pas inconnus…
En vrac, rien que du beau monde : Bernard Sellam (d’Awek), Nico
Duportal et Abdell Bouyousfi (des Rosebud Blue Sauce), Anthony Stelmalszak
et Vincent Pollet-Villard (de Mudzilla), Sam Audrix et Florian Royo (de Mr
Tchang). N’en jetez plus !!! J’avais fait connaissance, juste
avant, avec Mireille et Olivier, sympathique couple qui allait nous offrir
l’hospitalité, tout au long du week end, quand Chris’ me présenta
Paul Orta. ??? "C’est çà, t’as raison et moi
j’suis le pape !!!!" Euh… Désolé, c’est bien lui.
L’harmoniciste ricain vient de s’installer, depuis peu, dans le
coin… Bon, sur c’coup là, j’ai pas franchement assuré… Et sur scène,
au fait ?

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Anson
Funderburgh and the Rockets, accompagné par le chanteur
harmoniciste du Mississippi Sam Myers
sont au programme de cette première soirée. C’est la deuxième fois
que je les vois en quinze jours, la première à Abbeville, j’avais
trouvé cela excellent mais un peu court… j’allais, ce soir là, en
prendre plein les oreilles !!!

A défaut de le répéter Sammy
est bien malade (sans doute le diabète ?), il monte sur scène avec
difficultés mais dés qu’il se présente devant le micro, c’est là
que la magie opère… et que le Blues s’installe. Son
chant est habité et captivant malgré des dizaines de clopes grillées
les unes après les autres. Son jeu d’harmonicas, simple et envoûtant,
vous prend inexorablement aux tripes, même si quelques quintes de toux,
font craindre le pire… Mais Sam ne
serait sans doute pas, le grand Myers,
sans la qualité de ses accompagnateurs texan. A commencer par Anson
Funderburgh, guitariste au toucher docile et divin sans excès
de notes et autre démonstration superflue, John
Street au clavier et à l’orgue, nourrie ses interventions
d’élans communicatifs. La section rythmique s’approche de la
perfection avec Eric Przygocki à la
basse et surtout, Wes Starr, batteur
gaucher, jouant avec une batterie montée pour un droitier ! Déconcertant !!
Un sacré moment de bonheur qui allait se finir en bœuf magistral (non,
pas mironton) ou un Sam allait en
remplacer un autre… En effet, le transfuge de Mister
Tchang, Samuel Audrix, échangea
quelques somptueux phrasés avec Anson…
Celui-ci plaçant même, après quelques riffs savamment distribués, la
guitare du jeune musicien, sur son propre ampli…
Tout simplement grand et inoubliable !!! La soirée se
prolongea tard dans la nuit en échangeant quelques moments d’exception
avec tous ses musiciens présents sur scène et dans la salle… Hé !
Hé ! The Blues is allright !!!
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