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Awek en concert

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Dernière modification le 16 mai 2005

Le 7 février 2005  Back Door et Awek en concert à Risoul 

La maison ne reculant devant aucun sacrifice, je suis dûment mandaté par « Mister Lucky Jean-Luc » pour rendre compte des prestations de « Back Door & Awek » qui se produisent à Risoul, charmante station de sports d’hiver des Hautes-Alpes. 
Je m’y rends donc en compagnie de Tom, le « castor junior » de la tribu familiale et petit dernier (7 ans déjà…) Il semble décidé à me faire plaisir et à oublier ses remarques acidulées sur mes goûts musicaux : « Papa, tu nous soûles toujours carrément avec tes VIEUX BLUES…» Bien que chaudement couverts par ces -12° degrés, nous arrivons le nez rouge et l’oreille bleue (désolé, je n’ai pas su résister) au club «TOURISTRA» où ont lieu les concerts. Une fois confortablement assis, je reste dubitatif .
- Je suis rassuré de constater que la moyenne démographique du public de mon rang (moi, y compris) doit approximativement avoisiner l’âge de Tom !
- Je suis un peu inquiet, malgré la qualité irréprochable de la salle de spectacle et de la scène ornée d’un yellow cab, je redoute un public copieux peu captivé par le jeu des musiciens (vous savez quand on rentre et sort, comme dans un moulin…)

Aux premiers accords de Back Door me voilà rassuré : les compères guitaristes de ce duo électrique envoient du bon blues «roots à souhaits» et je me régale… Puis, le chanteur attrape un « harmo mal rangé » comme dirait l’autre, et c’est la démonstration magistrale… « Ouah » fait Tom qui pense tout d’abord qu’il fait simplement « çà » avec la bouche et les mains !??! Le set ne faiblit pas, la panoplie musicale est colorée et occasionnellement enjolivée de belles parures à la slide, je suis étonné et l’auditoire semble apprécier.

Ensuite et rapidement, les successeurs Awek s’installent et balancent leur blues, alternant compositions réjouissantes et reprises bien senties :
- Bravo aux sonorisateurs et éclairagistes qui contribuent efficacement au succès de la soirée ! 
- Tom me glisse soudain « Tu ne trouves pas que le batteur….il est classe.. » C’est vrai : imaginez un sosie de Lucky Jean-Luc filiforme et repu de cassoulet aux asperges, au look soigné qui pratique la batterie avec une énergie et un feeling hors du commun.
- Le bassiste est efficace, sobre et distingué à la fois, bref : le bassiste des contes de fées.
- Le guitariste chanteur, aux doigts magiques et à la voix de velours, pratique un jeu d’une personnalité rare : aussi à l’aise dans ses chorus au caractère affirmé ou que dans les plans ultra classiques et abordant tous les styles (country /westcoast/pop/rythmn’blues/soul). Difficile de lui trouver un rapprochement… Peut-être un Popa Chubby qui serait devenu subtil et beaucoup plus inspiré ! 

Naturellement un bœuf vient clore le spectacle et c’est…l’apothéose ! Le chanteur de Back Door a revêtu la veste à paillette de Roger Lanzac dénichée dans les loges…Cet accoutrement prédestiné lui porte plus de chance qu’un « mojos » dans l’ordre puisqu’il décuple alors ses facultés... Ainsi, la foire aux reprises peut étrenner les succès répétés ( I can tell / Got my mojo working). Le public est conquis : « Jean-Claude DUSSE » frappe dans ses mains, « Popeye  et Gigi » reprennent les chœurs, même les enfants s’exaltent… Le pari difficile d’accrocher les vacanciers aux plaisirs des 12 mesures est gagné. Pour être tout à fait franc, j’aurai misé au départ sur une hémorragie affluant vers les succulentes raclettes proposées à « La patate chaude » ou au « planté de bâton », les sympathiques étapes gastronomiques de la station. Avantageusement ce soir, le blues chaleureux triomphe. Même sans vin chaud, la messe est dite.

Épilogue :
Ah oui, une dernière anecdote à méditer par les incollables du « blind test »…
Trois jours plus tard, après avoir vainement essayé de rattraper mon intrépide Tom, lors d’une sortie de piste qui nous entraînait tout droit vers les falaises d’Etretat ; je profitais de l’accalmie de la remontée en télésiège pour proférer les remontrances paternelles habituelles sur les risques et dangers de l’insouciance enfantine…
Il coupa court à mes reproches : « Ah oui, mais tu te rends compte que grâce à moi, tu as découvert une  nouvelle rouge et même la fin d’une noire… Tu vois qu’il faut toujours suivre son fils ! » Et comme je le dévisage perplexe, en fin psychologue il réussi à me déconcerter un peu plus, en fredonnant un air à la fois familier et inconnu… Plutôt satisfait qu’il ne s’époumone point sur le « Quand te reverrais-jeuuuu, pays merveilleuuuux…. » traditionnellement réservé au sportifs cinéphiles, je le félicite sur le choix de cet air pur qui m’interpelle. Une question me brûle toutefois la langue : je reconnais ce truc…sans parvenir à le définir précisément…
« Dis-moi, Tom, c’est quoi ce que tu chantes là ? »
« Ben voyons, Papa, c’est la 3ème chanson du 2ème groupe de l’autre jour… »
En descendant maladroitement du télésiège, je me dis que cela doit être parfaitement exact et alors que j’ouvre la bouche pour le prier de m’attendre, j’entends une petite voix déjà filante me lancer « Quand je te dis qu’il faut toujours écouter son fils !!! »

Gringos

 

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